Un nouveau drame frappe la ville de Rouen en ce dimanche 20 octobre 2024. Une adolescente de 17 ans a été retrouvée sans vie dans un appartement des Hauts-de-Rouen, victime de multiples coups de couteau. Son ex-petit ami, principal suspect du meurtre, a été interpellé quelques heures plus tard à Paris alors qu’il tentait de fuir le pays.
Les forces de l’ordre ont rapidement mis en place un dispositif de recherche qui a abouti à l’arrestation du suspect à la gare Saint-Lazare. L’homme, né en 2002 et déjà connu des services de police pour des faits de violences intrafamiliales, projetait de s’envoler vers l’Algérie le soir même de son interpellation.
Une découverte macabre dans les Hauts-de-Rouen
C’est un membre de la famille de la victime qui a donné l’alerte vers 16 heures ce dimanche. À leur arrivée sur les lieux, pompiers et policiers découvrent le corps inanimé de la jeune fille, portant les traces de plusieurs coups de couteau. Le procureur de la République de Rouen, Sébastien Gallois, précise que l’identité de la victime devra être confirmée par des examens de médecine légale, tandis qu’une autopsie déterminera les causes exactes du décès.
Qu’est-ce que la médecine légale ?
Discipline médicale qui aide la justice à établir les causes et circonstances d’un décès. Elle permet d’identifier les victimes et de déterminer les circonstances de la mort à travers des examens scientifiques rigoureux.
Une course contre la montre pour les enquêteurs
Les investigations menées par la police judiciaire de Rouen ont rapidement orienté les soupçons vers l’ex-compagnon de la victime. Les enquêteurs apprennent que le suspect tente de quitter le territoire national, après avoir sollicité l’aide de son frère pour réserver un billet d’avion au départ d’Orly vers l’Algérie.
La mobilisation des forces de l’ordre permet de localiser le fugitif à la gare Saint-Lazare, où il est interpellé à sa descente du train en provenance de Rouen. Le suspect est immédiatement placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête pour meurtre ouverte par le parquet.
Un féminicide qui s’ajoute à une liste déjà trop longue
Ce drame s’inscrit dans la terrible réalité des féminicides en France. Entre 2017 et 2023, 833 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, soit en moyenne une tous les trois jours. Le collectif Nous Toutes a déjà recensé 107 victimes depuis le début de l’année 2023.
Le féminicide, une reconnaissance juridique récente
Le terme « féminicide » désigne le meurtre d’une femme en raison de son genre. Il peut s’agir d’un meurtre ou d’un suicide forcé, quels que soient l’âge de la victime ou les circonstances. Ce terme est progressivement entré dans le langage courant pour sensibiliser à la violence spécifique faite aux femmes.