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Féminicide de Mérignac : « Je ne voulais pas la tuer… » Le geste insoutenable de l’ex-compagnon devant la justice

Julie K.
7 Min de lecture

Procès sous tension : quatre ans après les faits, une audience historique

Cour d’assises de Gironde – Depuis le 23 mars 2025, Mounir B. répond d’« assassinat », de destruction par incendie et de récidive. La qualification retenue, contestée par la défense, détermine l’issue du procès : la perpétuité est encourue. Les collectifs féministes, dont le Planning Familial de Gironde, manifestent devant le tribunal, exigeant « une justice exemplaire ».

Les avocates de l’accusé, Anaïs Divot et Elena Badescu, axent leur plaidoirie sur l’absence de préméditation, arguant que leur client « n’avait pas planifié de tuer ». Face à elles, le parquet s’appuie sur les preuves de filature et l’achat du liquide inflammable. Me Plouton, représentant les parents de Chahinez, dénonce quant à lui « un système judiciaire défaillant jusqu’au bout », alors que Domofrance, propriétaire du pavillon calciné, réclame réparation.

Féminicides en France : un cas emblématique qui relance le débat

Avec 143 féminicides recensés en 2024, la France reste confrontée à un fléau que le procès de Mérignac symbolise. Le Planning Familial de Gironde, présent à l’audience, exige « une formation obligatoire des forces de l’ordre sur l’accueil des victimes » et « un référent unique pour chaque plainte », mesures jugées urgentes après les erreurs ayant coûté la vie à Chahinez.

Le ministre de la Justice, interrogé en marge du procès, promet « un audit national des services d’enregistrement des plaintes ». Dans le même temps, des députées proposent un « bracelet anti-rapprochement obligatoire » pour les conjoints violents condamnés. Des avancées tardives pour Chahinez Daoud, dont le nom rejoint la liste noire des féminicides médiatisés, de Alexia Daval à Chahinez Balti.