Le 2 janvier dernier, Flavie Flament a créé l’événement sur Instagram en publiant un cliché d’elle nue de dos. L’animatrice, qui fêtera ses 50 ans en juillet prochain, a ainsi provoqué une véritable tempête médiatique. Entre commentaires élogieux et critiques acerbes, cette photo en noir et blanc a rapidement divisé les internautes.
Face à l’ampleur de la polémique, l’ancienne présentatrice d’Exclusif sur TF1 a décidé de s’expliquer dans une interview accordée à Brut. Loin de regretter son geste, Flavie Flament assume pleinement sa démarche et en profite pour dénoncer l’âgisme dont sont victimes de nombreuses femmes. Un message fort qui résonne bien au-delà de la simple controverse Instagram.
Un cliché qui fait parler
Dès sa publication, la photo de Flavie Flament a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Si certains internautes ont salué le courage de l’animatrice, d’autres n’ont pas hésité à critiquer son apparence, jugeant la quinquagénaire « méconnaissable ». Ces commentaires désobligeants ont rapidement été noyés sous une vague de soutien de la part des fans et des défenseurs du body positivity.
Loin de se laisser déstabiliser par cette tempête médiatique, Flavie Flament a choisi de répondre aux critiques avec humour et détermination. Dans sa légende, elle écrivait : « Ceci est une lune, un popotin, un pétard. Les fesses d’une femme qui, cette année, fêtera ses 50 ans ». Une façon d’assumer pleinement son corps et de faire un pied de nez à ses détracteurs.
Les dessous d’un cliché spontané
Dans son interview pour Brut, Flavie Flament est revenue sur les circonstances de cette photo qui a tant fait parler. Loin d’être une mise en scène calculée, ce cliché est né d’un moment de spontanéité lors de ses vacances en décembre. Un matin, alors qu’elle se trouvait dans sa chambre d’hôtel, l’animatrice a été frappée par la beauté de son reflet dans le miroir. « La lumière était parfaite. Tout était génial et je vois mon popotin dans le miroir et je me dis : Waouh, chouette popotin ! », confie-t-elle.
C’est ainsi que Flavie Flament s’est retrouvée, pour la première fois de sa vie, à prendre une photo de ses fesses. Un geste qu’elle explique comme une volonté de garder un souvenir de ce moment où elle s’est sentie belle et épanouie dans son corps. « Souviens-toi, à 49 ans et 6 mois, ton cul n’était pas si mal », s’est-elle dit en capturant cet instant.
Un message contre l’âgisme
Au-delà de l’anecdote, Flavie Flament a profité de cette polémique pour dénoncer l’âgisme dont sont victimes de nombreuses femmes, en particulier après 50 ans. L’animatrice pointe du doigt la pression sociale qui pèse sur les femmes pour rester jeunes et minces, au risque d’être rejetées ou délaissées.
« Dans les réactions que j’ai reçues, certaines femmes m’expliquent qu’elles sont victimes de body shaming dans leur propre foyer », révèle-t-elle. Un constat alarmant qui met en lumière les conséquences néfastes de ces injonctions sur l’estime de soi et le bien-être des femmes.
Le body shaming désigne l’action de critiquer ou de se moquer du physique d’une personne. Cette pratique, particulièrement répandue sur les réseaux sociaux, peut avoir de graves conséquences sur la santé mentale et l’estime de soi des victimes.
Une prise de conscience collective
Si Flavie Flament affirme ne pas être devenue le nouveau visage de la lutte contre le body shaming, force est de constater que sa photo a eu un impact considérable. En exposant son corps de femme de presque 50 ans, l’animatrice a brisé un tabou et ouvert un débat nécessaire sur la représentation des femmes matures dans les médias.
Cette polémique aura eu le mérite de mettre en lumière les pressions subies par de nombreuses femmes, qui craignent de vieillir ou de prendre du poids par peur d’être rejetées. Un constat qui invite à repenser notre rapport au corps et à l’âge, pour une société plus inclusive et bienveillante.
L’âgisme désigne les stéréotypes, préjugés et discriminations liés à l’âge. Selon un sondage d’Amnesty International, les femmes de plus de 55 ans sont particulièrement touchées par ce phénomène, se sentant plus souvent mises à l’écart ou dévalorisées que les hommes du même âge.