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Footballeur de 21 ans au grand cœur : son coach en larmes lève le voile sur « ce détail que personne ne savait… »

Julie K.
6 Min de lecture

Un drame routier ébranle les Landes tandis qu’une révélation bouleversante vient éclairer le destin d’un jeune espoir du football. Les larmes aux yeux, son coach lâche : « Il cachait quelque chose… » Derrière ce visage de battant se cachent un exil douloureux et une route maudite qui continue de faire des victimes. Mais quel secret ce prodige au grand cœur emporte-t-il dans la tombe ?

Un drame matinal sur une route landaise accidentogène

Le 15 avril 2025 au petit jour, une collision frontale secoue l’avenue des Lacs à Saint-Paul-lès-Dax. Deux véhicules entrent en contact violent, l’un finissant retourné sur le toit. Les secours découvrent sur place un jeune conducteur en arrêt cardiorespiratoire. Malgré l’intervention des pompiers et du Smur 40, les médecins ne parviennent pas à le ranimer.

À quelques mètres de l’épave, un deuxième blessé âgé d’une quarantaine d’années est évacué «en urgence absolue» vers l’hôpital de Dax. Les policiers bouclent rapidement les lieux pour enquêter sur les causes du choc, alors que la circulation matinale reprend péniblement.

Le maire Julien Bazus alerte depuis des mois sur les dangers de cette portion routière : «C’est une voie accidentogène qui nécessite la plus grande vigilance. Nous demandons un radar depuis le début de notre mandat». Un cri d’alarme resté sans réponse, alors que le département compte déjà neuf morts depuis janvier.

Fodé, parcours d’un jeune footballeur au destin brisé

Originaire de Guinée, le jeune homme de 21 ans fuit son pays à 16 ans après un double drame : la mort de ses parents suivie de maltraitances. « Il a traversé le monde pour arriver en France », souligne Xavier Redon, son coach au Racing Club de Dax qui l’héberge trois ans. Le footballeur talentueux trouve alors une nouvelle famille et s’impose comme attaquant prometteur.

Pendant son intégration, Fodé décroche un CAP peinture puis un Brevet professionnel. Employé en intérim, il s’apprêtait à signer un CDI au moment du drame. Un avenir stable se profile loin des terrains, tandis qu’il partage désormais sa vie avec sa compagne.

La voix nouée par l’émotion, Xavier Redon livre un témoignage poignant : « Nous sommes famille bénévole. C’était un peu comme mon fils. Tout le monde l’aimait ». Un lien filial rompu en quelques secondes sur l’asphalte landais.

Le « grand cœur » du joueur : entre terrains et solidarité invisible

Derrière le sportif talentueux se cache un homme d’une générosité discrète. « Serviable, généreux… J’ai appris qu’il aidait et nourrissait un SDF », confie Xavier Redon, révélant un pan méconnu de la personnalité de Fodé. Le coach découvre après sa mort cet engagement invisible, loin des projecteurs des terrains.

Le Racing Club de Dax prépare un hommage à la hauteur de cet attaquant au parcours hors norme. Mais ni la date ni le lieu ne sont encore fixés. « Tout le monde l’aimait », répète son mentor, soulignant l’onde de choc provoquée par cette disparition.

Un contraste frappant émerge entre la notoriété locale du footballeur et ses actes de bienveillance restés secrets. Son dernier geste ? Offrir un avenir stable à celui qui traversa continents et épreuves, avant qu’une route landaise ne scelle tragiquement son destin.

Routes landaises : l’urgence sécuritaire face à un bilan macabre

Le département enregistre un nouveau record tragique avec neuf morts sur les routes depuis janvier 2025. Ce troisième accident mortel en avril souligne l’insécurité persistante sur un axe où la vitesse est limitée à 70-80 km/h, mais sans contrôle radar.

La récente collision à Bégaar, qui a coûté la vie à un nonagénaire et grièvement blessé une trentenaire, confirme cette tendance alarmante. « Chaque jour sans mesure renforce le risque », martèle le maire Julien Bazus, dont les demandes répétées de radar restent lettres mortes.

Avec une victime jeune sur trois cette année, les Landes font face à une crise routière multigénérationnelle. Les conducteurs croisent désormais ces paysages landais avec un sentiment accru de vulnérabilité, entre courbes trompeuses et dispositifs de sécurité absents.