Téléspectateurs déboussolés ? Le groupe tente de rassurer
Face aux craintes d’un changement trop brutal, France Télévisions minimise les risques de confusion. « Les numéros restent visibles sur les box et les télécommandes », rappelle Delphine Ernotte, citant l’exemple de TMC (canal 10), qui diffuse sans afficher son numéro à l’écran. Stéphane Sitbon-Gomez ajoute : « Le téléspectateur n’est jamais perdu : il navigue par habitude ou par contenu ».
Le groupe insiste sur le maintien des appellations France 2, France 3 ou France 5, même si leurs numéros disparaissent à l’antenne. « Les chaînes ne sont pas supprimées, seulement leur signalétique », précise la PDG. Une stratégie qui mise sur la fidélisation par les programmes, tout en préparant le public à une consommation moins linéaire, via France.tv et les réseaux sociaux.
France 4 en première ligne : le canal qui redéfinit l’offre jeunesse et culturelle
Nouveau canal 4, nouvelle ambition : France 4 devient la vitrine d’une programmation hybridée entre Okoo (jeunesse) et Culturebox (spectacle vivant). Dès le 6 juin 2025, la chaîne promet plus de 100 films par an, des documentaires culturels et des fictions jeunesse, avec une case dédiée aux spectacles pour enfants. Une mutation accompagnée par l’entrée dans les statistiques de Médiamétrie dès l’été 2025, une première pour cette chaîne.
L’objectif : séduire toutes les générations en misant sur la complémentarité des formats. « Okoo captive les plus jeunes le matin, Culturebox attire les adultes le soir », résume Delphine Ernotte. Le groupe mise aussi sur des partenariats, comme ceux avec Radio France pour les programmes ICI, pour rivaliser avec les plateformes tout en gardant son ancrage télévisuel. Une stratégie risquée, mais clé pour survivre à l’ère du tout-numérique.