Franck Gastambide se confie sur son parcours atypique dans l’émission de Léa Salamé

Angelique S.
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Dans une interview poignante diffusée sur France Inter ce jeudi 7 novembre, Franck Gastambide s’est livré avec une rare sincérité face à Léa Salamé. À la veille de la sortie de sa nouvelle série « La Cage » sur Netflix, le réalisateur a laissé transparaître son émotion, notamment lorsque la journaliste a évoqué son parcours peu conventionnel.

« J’ai failli pleurer là, tout à l’heure », confie l’artiste de 46 ans, touché par l’écoute de « Les Vacances au bord de mer » de Michel Jonasz, une chanson qui résonne particulièrement avec son enfance modeste. Fils d’un libraire et d’une femme de ménage, Gastambide se remémore avec émotion ces années qui ont forgé l’homme qu’il est devenu.

Les cicatrices d’une scolarité douloureuse

L’enfance de Franck Gastambide a été marquée par des difficultés scolaires importantes, alors méconnues du corps enseignant. « Qu’est-ce qu’on va faire de lui ? » – cette phrase, il l’a entendue comme un refrain pendant toute sa scolarité, étant systématiquement catalogué comme « imbécile » ou « fainéant ».

Ce n’est qu’en 2019 que le verdict tombe : Gastambide n’est pas seulement dyslexique, il est « multi dys ». Une révélation tardive qui explique enfin ses années de galère, mais qui met aussi en lumière sa résilience exceptionnelle.


Comprendre les troubles « multi dys »
La dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie et la dyspraxie sont des troubles spécifiques des apprentissages qui peuvent affecter la lecture, l’écriture, le calcul et la coordination des mouvements. Ces troubles peuvent coexister chez une même personne, on parle alors de « multi dys ».

De l’ombre à la lumière

Avant de conquérir le grand écran, Franck Gastambide a exercé le métier de dresseur de chiens, un parcours atypique qui témoigne de sa capacité à se réinventer. Aujourd’hui, l’ancien élève en difficulté est devenu un réalisateur et acteur reconnu, multipliant les succès tant au cinéma qu’à la télévision.

La consécration arrive avec sa nomination comme Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, une distinction qu’il reçoit avec humilité. « C’est très difficile d’avoir son premier diplôme à 45 ans », confie-t-il à Léa Salamé, la voix chargée d’émotion en évoquant la fierté de sa mère.

Un succès qui ne masque pas les défis quotidiens

Malgré sa réussite, Gastambide continue de composer avec ses troubles d’apprentissage au quotidien. La lecture d’un scénario lui demande deux fois plus de temps qu’à ses collègues, son cerveau devant « remettre en place les lettres pour former des mots ».

À la veille du lancement de sa série « La Cage » sur Netflix, une fiction ambitieuse sur l’univers du MMA, Franck Gastambide incarne plus que jamais la preuve qu’un parcours atypique peut mener aux plus belles réussites. Une revanche sur la vie qui résonne comme un message d’espoir pour tous ceux qui se sentent différents.


La Cage : le nouveau projet ambitieux de Gastambide
La série met en scène l’univers du MMA (Mixed Martial Arts) et marque la première incursion de Netflix France dans ce sport de combat en pleine expansion. Un projet qui témoigne de l’évolution constante du réalisateur et de sa capacité à se réinventer.