Un meurtre au cœur d’un lieu sacré : ce jeudi matin, les fidèles d’une mosquée du Gard découvrent une scène insoutenable. Trois heures après les faits, le corps d’un homme poignardé à de multiples reprises est retrouvé dans l’enceinte du lieu de culte. Alors que le suspect reste introuvable, une double enquête judiciaire s’ouvre sur des circonstances encore troubles. Les éléments clés qui éclairent ce drame survenu en pleine prière…
Une découverte macabre en pleine prière
Les premiers fidèles font une macabre découverte ce jeudi matin en se rendant à la mosquée de La Grand-Combe. Vers 11h30, alors qu’ils arrivent pour la prière du salat al-dhuhr, ils tombent sur le corps sans vie d’un homme dans l’enceinte du lieu de culte. Un contraste saisissant entre le caractère sacré du moment et la violence du crime commis quelques heures plus tôt.
La scène se déroule dans cette commune gardoise de 5 000 habitants, où le lieu de culte musuelman devient soudain le théâtre d’une enquête criminelle. Une source proche du dossier, citée par BFMTV, précise : « C’est lors de l’arrivée des fidèles pour la première prière de la journée que le drame a été constaté ».
L’émotion est palpable dans cette petite ville des Cévennes, habituée au calme de ses pratiques religieuses. Les autorités restent pour l’heure discrètes sur l’identité de la victime et les circonstances exactes de sa mort, alors que l’enquête débute à peine.
Le déroulé troublant de l’agression
Les faits remontent à 8h30, trois heures avant la découverte du corps. Seules deux personnes se trouvaient alors dans la mosquée, selon les informations recoupées par les enquêteurs. Les deux hommes, distants de « quelques centimètres » selon une source proche du dossier, étaient absorbés dans leur prière matinale.
C’est dans ce contexte de recueillement que l’impensable se produit. Sans avertissement, l’un des fidèles se retourne contre l’autre et porte « de très nombreux coups de couteau », d’après les premiers éléments de l’enquête. L’attaque fulgurante ne laisse aucune chance à la victime, qui succombe sur place.
Aucun motif apparent n’émerge des déclarations initiales. Le suspect, dont le profil reste à établir, prend immédiatement la fuite après son geste. Ce détail interroge les enquêteurs : comment l’agresseur a-t-il pu quitter les lieux sans être repéré pendant près de trois heures ?
Double enquête sous haute tension
Le parquet d’Alès ouvre immédiatement une enquête pour meurtre, confiée aux gendarmes de la brigade de recherches. Dans le même temps, une évaluation parallèle est lancée par le Parquet national antiterroriste, selon une source judiciaire citée dans le dossier.
Cette double procédure illustre la prudence des autorités face à la nature sensible des faits. Alors que l’enquête principale se concentre sur les circonstances criminelles, les magistrats antiterroristes analysent les éventuels liens avec une motivation extrémiste. « Il s’agit d’une procédure standard dans ce type de contexte », tempère une source proche du dossier.
La collaboration entre gendarmerie et justice antiterroriste mobilise des moyens exceptionnels. Les perquisitions et analyses de vidéosurveillance sont en cours pour retracer les mouvements du suspect, toujours introuvable plusieurs heures après les faits.
Mystères autour des identités et motivations
L’enquête bute toujours sur deux éléments clés : l’identité de la victime et celle de son agresseur. Les autorités gardoises, interrogées par l’AFP, restent muettes sur le profil des deux hommes présents dans la mosquée au moment des faits.
Le suspect, décrit comme un individu « en fuite » par les sources judiciaires, bénéficie d’une avance conséquente. Malgré le déploiement des forces de l’ordre, aucune piste solide n’a encore été communiquée publiquement.
La mention du Parquet national antiterroriste dans le dossier suscite des interrogations. Une source proche de l’enquête précise à BFMTV : « Il s’agit d’une évaluation préliminaire, aucune qualification terroriste n’est retenue à ce stade ». Les motivations du meurtre, qu’elles soient religieuses, personnelles ou psychiatriques, restent à élucider.