Un protocole scientifique pour une mousse parfaite
La réussite du gâteau repose sur trois gestes précis : la séparation méticuleuse des 8 œufs, le montage des blancs en « mousse souple » (pas ferme), et l’incorporation en deux temps des poudres. Laurène Lefevre insiste sur l’utilisation d’un batteur électrique à vitesse progressive : d’abord lent pour créer des bulles d’air stables, puis rapide après ajout des 130 g de sucre.
Deuxième étape cruciale : mélanger 130 g de lait et beurre fondus avec les jaunes, farine et cacao avant d’ajouter les blancs. La température tiède du liquide (50°C max) active la levure naturelle des œufs sans les cuire. Enfin, le pliage des masses doit se faire avec une maryse, en évitant de casser les poches d’air. Une rigueur récompensée par un indice de moelleux record.
Un paradoxe culinaire qui électrise les réseaux
Le gâteau nuage atteint des sommets littéraux avec 15 cm de hauteur pour seulement 500 g, défiant les lois physiques des desserts classiques. Sa texture « à mi-chemin entre le soufflé chaud et la mousse froide » selon Laurène Lefevre reste stable même refroidie, un exploit rare attribué à la cuisson humide prolongée. Un contraste saisissant entre l’intensité du cacao amer et une légèreté qui trompe les papilles.
Sur TikTok, le hashtag #GateauNuage dépasse 2 millions de vues, les utilisateurs rivalisant d’ingéniosité pour customiser la recette. Certains y ajoutent une pincée de piment d’Espelette, d’autres le servent tiède avec une boule de glace vanille. « On dirait qu’on mord dans un nuage chocolaté », témoigne @PatissierEnHerbe dans une vidéo de dégustation devenue virale. Une preuve que patience et traditions peuvent séduire l’ère du clic.