Gérald Darmanin provoque : « C’est la fin des 35 heures », sa déclaration qui fait polémique

L’Argumentaire Européen Pour Justifier L’Intensification Du Travail

Cette convergence idéologique s’appuie sur un discours rodé que Darmanin maîtrise parfaitement. Face aux caméras, le ministre dégaine son argumentaire favori : la comparaison européenne. « Le principe est qu’il faut travailler davantage », martèle-t-il, peu importe la méthode choisie.

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Son diagnostic sans appel sur la France frappe par sa simplicité : « La France est le pays en moyenne où l’on part le plus tôt en retraite, où on arrive le plus tard sur le marché du travail et où on travaille en moyenne moins que nos voisins ». Une triple accusation qui justifie toutes les réformes à venir.

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Cette rhétorique européenne n’est pas nouvelle dans la bouche de Darmanin. Elle lui permet de transformer chaque mesure d’austérité en rattrapage nécessaire, chaque restriction en simple normalisation. L’Europe devient l’étalon moral du travail, la France l’élève paresseuse qu’il faut corriger.

L’efficacité de cet argumentaire réside dans sa capacité à déplacer le débat. Plus question de discuter du bien-fondé des 35 heures ou de la qualité de vie, mais de « combler notre retard » sur nos voisins. Une stratégie qui transforme la contrainte en évidence arithmétique.

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Reste à savoir si cette logique comptable convaincra au-delà des plateaux télé. Car derrière ces statistiques se cache une réalité sociale bien plus complexe, que les oppositions ne manqueront pas d’exploiter.