4. La stratégie de défense décryptée : entre déstabilisation et déni
La ligne de Jérémie Assous, l’avocat de Gérard Depardieu, repose sur une double offensive : dénoncer une « cabale médiatique » tout en discréditant les témoignages des plaignantes. « On cherche à faire tomber un mythe, pas à juger un homme », assène-t-il, soulignant l’absence de preuves matérielles. Un paradoxe surgit pourtant : l’acteur clame « dire ce qu’il sait », tout en invoquant des conseils d’avocats pour expliquer ses versions antérieures.
Des experts juridiques interrogés en marge de l’audience pointent le risque pénal de ces revirements. « Les contradictions affaiblissent la crédibilité, même sans mauvaise foi », analyse un procureur sous couvert d’anonymat. La défense mise visiblement sur l’émotion – via la présence de Roxane – et sur la complexité procédurale, espérant semer le doute face à des accusations reposant majoritairement sur des témoignages oraux.
5. Les répercussions du procès : une onde de choc dans le cinéma français et au-delà
Le procès Depardieu ébranle l’industrie cinématographique, où plusieurs collaborateurs anonymes décrivent à Buzzday des méthodes de travail jugées « d’un autre temps ». « Sur les tournages, son statut de légende lui conférait une immunité », confie un technicien, tandis qu’une actrice évoque un « climat de tension permanente ». Ces témoignages contrastent avec le soutien public d’une partie de la profession, qui redoute un effet domino sur les tournages.
À l’extérieur du tribunal, des collectifs féministes scandent « La culture n’excuse pas tout », exigeant une prise de conscience du milieu artistique. L’avenir professionnel de l’acteur reste en suspens : si certains producteurs maintiennent des projets malgré la polémique, d’autres gèlent ses participations, anticipant un verdict lourd. Entre présomption d’innocence et pression sociale, le cinéma français navigue en eaux troubles.
