La réplique provocatrice de Depardieu : le scandale des « seins » et des « culottes »
C’est lors d’une interview accordée au magazine Gala en 2015, en marge du Festival de Cannes, que Gérard Depardieu assène sa réplique la plus polémique. Réagissant aux accusations de Sophie Marceau, il ironise sur ses tenues : « Pourquoi chez elle on voit tantôt un sein, tantôt une culotte ? ». Une phrase tronquée par les médias, mais dont le sous-texte sexiste déclenche une vague d’indignation. Les observateurs y voient une tentative de détourner l’attention des accusations en critiquant l’apparence de l’actrice.
Les associations féministes dénoncent une « stratégie d’humiliation » classique visant à discréditer la parole des victimes. #NousToutes réagit sur X (ex-Twitter) : « Quel rapport entre une robe et des agressions ? Depardieu confond tenue et consentement ». Du côté du public, les réactions sont partagées : si certains défendent la « liberté d’expression » de l’acteur, d’autres estiment que cette sortie aggrave son cas judiciaire.
Soutiens et polémiques : Depardieu divise l’opinion
Malgré les quatorze témoignages accablants, Gérard Depardieu conserve des soutiens de poids. Véronique Genest, notamment, défend publiquement l’acteur, évoquant un « génie incompris ». Ses avocats martèlent l’idée d’une « chasse aux sorcières », tandis qu’une frange du public continue de célébrer son héritage cinématographique. Cette polarisation reflète un clivage plus large : faut-il dissocier l’artiste de ses actes ?
Dans la presse, les éditorialistes dénoncent un système qui protège les puissants. Le Monde titre : « Le mythe Depardieu, miroir des dérives du cinéma français ». L’affaire relance aussi le débat sur l’impact réel de #MeToo en France, où les procès emblématiques restent rares. Hélène Darras, l’une des plaignantes, résume : « Aujourd’hui, les femmes parlent. Mais écoutent-elles vraiment ? ». Une question qui résonne bien au-delà des prétoires.