Les amateurs de cinéma d’horreur et de thriller psychologique devront faire vite. Le chef-d’œuvre de Jordan Peele, Get Out, s’apprête à quitter le catalogue Netflix le 15 décembre prochain, ne laissant que quelques jours aux spectateurs pour découvrir ou redécouvrir ce film devenu culte depuis sa sortie en 2017.
Mêlant habilement tension psychologique, commentaire social et touches d’humour, ce premier long-métrage a marqué l’histoire du cinéma moderne en redéfinissant les codes du film d’horreur. Avec ses quatre nominations aux Oscars et son succès retentissant au box-office, Get Out s’est imposé comme un phénomène culturel majeur qui continue de fasciner les spectateurs sept ans après sa sortie.
Un succès qui défie les attentes
Produit avec un budget modeste de 4,5 millions de dollars, Get Out a rapidement conquis le public américain en se hissant à la première place du box-office dès sa sortie. En France, le film a séduit plus d’un million de spectateurs, confirmant son attrait universel. Cette réussite commerciale s’est doublée d’une reconnaissance critique exceptionnelle, culminant avec quatre nominations aux Oscars 2018 dans les catégories les plus prestigieuses : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur pour Daniel Kaluuya et Meilleur scénario original, cette dernière récompense lui étant finalement attribuée.
La performance magistrale de Daniel Kaluuya dans le rôle principal a propulsé sa carrière vers de nouveaux sommets, faisant de lui l’un des acteurs les plus demandés de sa génération.
Les Oscars en chiffres
Get Out fait partie des rares films d’horreur à avoir reçu autant de nominations aux Oscars. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’il s’agit du premier film de Jordan Peele en tant que réalisateur.
Une inspiration surprenante
L’origine de Get Out est aussi fascinante qu’inattendue. Jordan Peele révèle avoir puisé son inspiration dans un spectacle d’Eddie Murphy, où l’humoriste racontait sa première rencontre avec les parents de sa petite amie blanche. « Lorsque je parle de relations interraciales, ça me ramène à un domaine que je connais bien : l’humour. C’est un film qui reflète certaines de mes peurs et certains problèmes auxquels j’ai été confronté« , explique le cinéaste.
Cette approche unique du genre horrifique se traduit par un mélange détonnant d’humour et d’effroi. Selon le producteur Jason Blum, cette alternance est la clé de l’efficacité du film : « Les moments de pure horreur sont d’autant plus efficaces lorsque le spectateur peut aussi rire de temps en temps. Cela le déstabilise et quand on cherche ensuite à le terrifier, il réagit d’autant mieux aux effets horrifiques. »
Un film qui transcende les genres
Au-delà de son succès commercial et critique, Get Out s’est imposé comme un véritable phénomène culturel, ouvrant la voie à une nouvelle génération de films d’horreur socialement engagés. En abordant frontalement les questions raciales à travers le prisme du thriller psychologique, Jordan Peele a créé une œuvre qui résonne particulièrement avec les préoccupations contemporaines.
L’héritage de Get Out
Le film a influencé de nombreuses productions ultérieures, démontrant qu’un film d’horreur peut être à la fois divertissant et porteur d’un message social fort. Cette approche a également inspiré une nouvelle vague de réalisateurs qui n’hésitent plus à mêler commentaire social et genre horrifique.