4. La réponse de la direction : restructuration ou stratégie d’adaptation au marché ?
Philippe Ginisti, PDG de Gifi, se défend : « Ces fermetures douloureuses sont indispensables pour moderniser notre réseau et investir dans l’e-commerce ». La direction annonce un plan de 15 millions d’euros pour développer le click-and-collect et une application mobile repensée, tout en maintenant 95% des effectifs actuels d’ici fin 2025.
Mais les syndicats contestent cette vision : « Fermer des magasins rentables sous prétexte de « modernité », c’est tourner le dos à notre cœur de cible populaire », tonne un élu CSE. Un économiste spécialisé dans la distribution nuance : « Gifi tente de concilier présence physique et vente en ligne, comme Action ou But… mais à quel coût social ? ». Les maires des communes concernées réclament déjà des audits financiers transparents.
5. Gifi 2025 : les pistes pour éviter de nouvelles fermetures et rassurer les fidèles
Développement du drive, livraison express et collections éphémères : le trio gagnant de la stratégie anti-fermeture. Gifi promet une livraison en 24h sur 500 références phares et « des corners événementiels dans 200 magasins » d’ici juin 2025. L’enseigne table aussi sur un partenariat avec 1 000 artisans locaux pour proposer des produits exclusifs.
Malgré ces annonces, les risques persistent. 30% des magasins restent sous le seuil de rentabilité critique selon une source interne. La direction mise sur une « revitalisation des rayons loisirs créatifs et petit électroménager » pour doper le CA. Clients et salariés attendent des actes : « Je veux des promos, pas des PowerPoint ! », lance une habituée du Gifi de Périgueux, tandis qu’un responsable d’enseigne évoque des formations massives aux nouvelles technologies pour les équipes.
