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Gisèle Pelicot : son avocat s’indigne après de nouvelles photos volées, Ça recommence…

Julie K.
6 Min de lecture

Un nouveau scandale éclate autour de Gisèle Pelicot, septuagénaire au lourd passé judiciaire. Alors qu’elle tentait de se reconstruire dans l’anonymat, des photos volées relancent la polémique sur le respect de sa vie privée. Son avocat tonne contre Paris Match et promet une riposte implacable, évoquant des révélations troublantes. Comment ces images ravivent-elles les blessures d’une affaire déjà hors norme ?

L’affaire des photos volées qui relance le scandale

Le magazine Paris Match déclenche une nouvelle tempête médiatique en publiant ce jeudi 17 avril des clichés de Gisèle Pelicot en compagnie de son nouveau compagnon à l’Île-de-Ré. La Une montre la septuagénaire souriante, tandis qu’un article détaille sa « reconstruction » après le procès retentissant de son ex-mari, condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Mais ces images, dont certaines montrent le couple en situation intime, ont été obtenues sans l’accord de Gisèle Pelicot. « Nous entendons riposter systématiquement à toute atteinte à l’intimité de sa vie privée », tonne Me Antoine Camus, son avocat, contacté par BFMTV. Une action en justice contre l’hebdomadaire est envisagée.

Le choix éditorial de Paris Match interroge : l’article insiste sur la résilience de la victime tout en utilisant des méthodes qui rappellent douloureusement son passé. Des méthodes que l’avocat qualifie de « recommandement », évoquant les milliers de photos prises à son insu pendant une décennie.

La colère de l’avocat et la riposte juridique annoncée

Me Antoine Camus ne mâche pas ses mots face à la publication des clichés. « Ça recommence alors même que la séquence judiciaire est refermée », dénonce l’avocat de Gisèle Pelicot, contacté par BFMTV. Il annonce une action en justice contre Paris Match pour violation de la vie privée, exigeant des comptes sur l’origine de ces photos.

L’homme de loi établit un parallèle troublant entre ces images et celles utilisées comme preuves lors du procès de Dominique Pelicot. « Elle a été privée de son libre arbitre pendant dix ans », rappelle-t-il, évoquant les milliers de clichés pris à l’insu de sa cliente durant sa captivité. Une répétition insupportable pour la septuagénaire qui tentait de « se reconstruire à distance des médias ».

La position de Me Camus cristallise un combat plus large : « On ne respecte rien, et surtout on ne comprend manifestement rien au consentement », assène-t-il, transformant cette affaire en symbole des dérives médiatiques. Une riposte systématique promise contre toute nouvelle intrusion.

Le lourd passé de Gisèle Pelicot ressurgit

L’affaire actuelle réveille le traumatisme d’une décennie de cauchemar. Entre 2014 et 2024, Dominique Pelicot droguait son épouse avant de la faire violer par des inconnus, capturant chaque séance sur des milliers de photos. Condamné à 20 ans de réclusion criminelle, l’homme a transformé la vie de Gisèle Pelicot en enfer méthodiquement organisé.

« Son monde s’est écroulé avec la découverte de ces images », rappelle Me Camus, soulignant l’impact dévastateur de ces preuves visuelles. La septuagénaire avait pourtant entamé un douloureux processus de reconstruction depuis la fin du procès, choisissant de s’éloigner des projecteurs pour retrouver une vie normale.

Un choix aujourd’hui compromis par la nouvelle intrusion médiatique. Les récentes publications ravivent un paradoxe cruel : celles qui prétendaient illustrer sa résilience reproduisent en réalité les mécanismes de violation consentis par son ancien bourreau. Une cicatrice rouverte pour celle qui tentait de « se reconstruire sereinement à distance ».

Un procès sur le consentement bafoué… jusqu’aux médias ?

L’affaire dépasse le simple scandale de photos volées pour questionner les pratiques médiatiques. « On ne comprend manifestement rien au consentement », martèle Me Camus, établissant un lien direct entre les agissements de Paris Match et les mécanismes dénoncés lors du procès historique. Un constat accablant qui transforme Gisèle Pelicot en symbole malgré elle.

Le paradoxe est criant : l’article prétendant illustrer sa reconstruction viole précisément le « libre arbitre » au cœur de l’affaire judiciaire. « Elle n’a pas choisi la notoriété », rappelle l’avocat, dénonçant une couverture médiatique qui reproduit les schémas de domination subis pendant dix ans. Un combat pour le respect du consentement qui s’étend désormais au domaine journalistique.