Dans le monde scintillant du football moderne, où les salaires atteignent des sommets vertigineux, une révélation récente a fait l’effet d’une douche froide. Guy Roux, figure emblématique du football français et ancien entraîneur de l’AJ Auxerre, a dévoilé le montant de sa retraite lors de son passage dans l’émission « Chez Jordan » sur C8. Une somme qui, loin des chiffres mirobolants auxquels nous ont habitués les stars du ballon rond, a de quoi surprendre et interroger.
Alors que les entraîneurs de Ligue 1 perçoivent en moyenne 153 000 euros bruts mensuels, Guy Roux, lui, doit se contenter d’une pension de 4 000 euros par mois. Un montant qui, bien que confortable pour le commun des mortels, semble dérisoire au regard de sa carrière prestigieuse et de l’évolution économique du football. Cette révélation soulève des questions sur l’écart grandissant entre les générations de footballeurs et met en lumière les disparités au sein même du milieu professionnel.
L’inflation vertigineuse des salaires dans le football
Depuis les années 1990, le football a connu une véritable métamorphose économique. Les sommes investies ont explosé à tous les niveaux, se traduisant notamment par des salaires astronomiques pour les joueurs. Si les entraîneurs ne bénéficient pas encore des mêmes largesses que les stars du terrain, leur rémunération n’en demeure pas moins conséquente.
En Ligue 1, le salaire moyen d’un entraîneur s’élève à environ 153 000 euros bruts mensuels, hors primes. Ce chiffre, bien que biaisé par le montant exorbitant perçu par l’entraîneur du PSG Luis Enrique (près d’un million d’euros par mois), donne une idée de l’ampleur des émoluments actuels. Ces sommes sont sans commune mesure avec ce que touchaient les techniciens d’antan, parmi lesquels figurait Guy Roux.
Guy Roux : une retraite modeste pour une carrière d’exception
L’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre, âgé aujourd’hui de 85 ans, a révélé qu’il ne touchait « que » 4 000 euros de retraite. Un montant qui peut sembler dérisoire pour quelqu’un qui a côtoyé le très haut niveau footballistique pendant trois décennies. Cette pension est en réalité le fruit de deux activités professionnelles : sa carrière d’entraîneur et celle d’agent général d’assurance, qu’il a exercée en parallèle pendant 33 ans.
Guy Roux explique cette situation : « Ce sont mes retraites additionnées, car j’ai été agent général d’assurance pendant 33 ans (…) On m’a inscrit très tard, on a commencé à me payer (en tant qu’entraîneur N.D.L.R) en 1990. Avant, le club n’était pas très professionnel ». Ces propos mettent en lumière la précarité qui régnait autrefois dans le milieu du football, même pour les entraîneurs les plus renommés.
Une retraite confortable mais un avenir incertain
Bien que conscient de ne pas être à plaindre, Guy Roux avoue être « dépensier » et s’inquiète pour son avenir financier. Il confie : « Comme je suis un peu dépensier, j’ai des économies, que je dépense. J’espère que j’en aurai assez pour continuer (…) Mais les gens qui ont 4 000 euros (par mois) doivent compter ». Ces déclarations trahissent un certain train de vie et soulignent la difficulté à maintenir un niveau de vie élevé, même avec une retraite supérieure à la moyenne.
Il est important de replacer ces chiffres dans leur contexte : la moitié des retraités français touchent moins de 2 310 euros par mois, et le montant moyen de la retraite en France s’élève à 1 460 euros mensuels. Ainsi, si la pension de Guy Roux peut sembler modeste au regard de sa carrière, elle reste néanmoins bien supérieure à celle de nombreux Français.