Hautes-Pyrénées : un secouriste de la CRS 29 et un alpiniste perdent la vie ce lundi 8 avril 2025 lors d’une opération périlleuse sur le pic de Campbieil. Alors que les hélicoptères tentaient un hélitreuillage, les deux hommes « ont dévissé » selon les termes officiels, soulignant l’échec tragique de cette mission de sauvetage en haute montagne. La préfecture confirme un nouveau drame rappelant les risques extrêmes encourus par les professionnels et passionnés de l’alpinisme.
Le drame en haute montagne : chronologie d’une intervention qui tourne au cauchemar
Ce lundi 8 avril 2025, vers 17h30, une alerte est lancée pour deux alpinistes en difficulté sur le pic de Campbieil, à 2 973 m d’altitude dans les Hautes-Pyrénées. Les secouristes de la CRS 29 de Lannemezan se déploient immédiatement, mais l’opération bascule en catastrophe : un membre de l’équipe et l’un des alpinistes chutent mortellement avant d’être hélitreuillés.
Selon la préfecture, « un CRS a pu sauver un des alpinistes, mais le deuxième CRS et le deuxième alpiniste n’ont pas pu être hélitreuillés et ont dévissé ». Le terme technique « dévisser », utilisé par les professionnels pour décrire une chute incontrôlée en montagne, résume l’horreur de cette séquence où les secours n’ont pu contrer les éléments déchaînés.
« Dévisser » : décryptage d’un terme d’alpinisme qui cache une réalité brutale
Employé par les secours, le verbe « dévisser » désigne en jargon montagnard une chute soudaine et irrémédiable, souvent liée à la perte d’ancrage sur une paroi. « C’est l’équivalent d’un crash aérien en milieu vertical », explique un guide local, soulignant que ce terme technique masque rarement une issue favorable.
Le pic de Campbieil, théâtre du drame, cumule les risques : pentes abruptes, roches instables et microclimat imprévisible. Hautes-Pyrénées Tourisme recense 14 accidents mortels liés à l’alpinisme depuis 2020 dans ce secteur, un chiffre qui interroge sur l’équilibre entre pratique sportive et sécurité.
Le CRS et l’alpiniste : deux destins brisés dans l’ombre du pic de Campbieil
Le secouriste décédé appartenait à la CRS 29 de Lannemezan, unité spécialisée dans les interventions en milieu périlleux. L’alpiniste, dont l’identité n’a pas été divulguée, faisait partie d’un duo engagé sur une voie réputée technique du pic de Campbieil, où les conditions ont basculé en quelques minutes.
Si la préfecture reste sobre sur les profils des victimes, elle souligne « l’engagement sans faille des secouristes et la passion risquée des alpinistes ». Une source proche du dossier rappelle que les CRS de montagne cumulent en moyenne 15 années d’expérience avant d’accéder aux missions les plus complexes, un gage de compétence tragiquement mis en défaut ce jour-là.