Dans un témoignage bouleversant diffusé ce dimanche 27 octobre dans l’émission Sept à Huit sur TF1, la journaliste Hélène Risser se livre sur l’une des épreuves les plus douloureuses qu’un parent puisse traverser : la perte d’un enfant. Face à Audrey Crespo-Mara, elle raconte avec une dignité remarquable les circonstances tragiques de la découverte du corps de son fils Arthaud, âgé de 21 ans, dans sa chambre il y a deux ans.
Le Portrait de la Semaine, segment phare de l’émission dominicale, prend une tournure particulièrement émouvante alors que cette figure respectée du journalisme français partage son expérience du deuil maternel. À travers ce témoignage poignant, Hélène Risser brise les tabous autour de la perte d’un enfant et livre un récit authentique de son parcours de reconstruction.
Une journaliste reconnue face à l’indicible
Figure incontournable du paysage médiatique français, Hélène Risser s’est forgé une solide réputation grâce à ses analyses pointues sur la société et la politique. Particulièrement connue pour son travail sur Public Sénat, elle s’est illustrée notamment avec son émission « Déshabillons-les », où elle décrypte avec finesse les stratégies de communication des personnalités politiques.
Cette professionnelle aguerrie, habituée à manier les mots et à analyser les situations les plus complexes, se retrouve aujourd’hui de l’autre côté du micro pour partager son histoire personnelle, marquée par une tragédie qui a bouleversé sa vie il y a deux ans.
L’émission « Déshabillons-les »
Programme emblématique de Public Sénat, cette émission analyse la communication non verbale et les stratégies d’image des personnalités politiques, offrant un décryptage unique de leur comportement en public.
Le jour où tout a basculé
Dans un récit glaçant, Hélène Risser retrace les instants qui ont précédé la découverte de son fils. « Je vais dans la chambre de mon fils, je vois qu’il est dans la même position que celle où je l’avais laissé la veille », confie-t-elle, la voix tremblante. Les minutes qui suivent sont un enchainement de gestes désespérés : tentatives de réanimation, appel au père, arrivée des secours qui confirment l’impensable.
La brutalité de cette réalité s’accompagne immédiatement d’un sentiment qui ne la quittera plus : la culpabilité. « Une mère doit protéger son enfant », exprime-t-elle, portant le poids écrasant de n’avoir pu empêcher l’inevitable, alors qu’elle se trouvait à quelques mètres de la chambre de son fils.
La vie d’après : entre présence et absence
Le quotidien d’Hélène Risser est désormais rythmé par ce qu’elle décrit comme « 50 effondrements par jour ». La chambre d’Arthaud, figée dans le temps, reste un sanctuaire intouchable où elle ne peut se résoudre à entrer. Les bruits de la maison deviennent des échos fantômes, chaque craquement dans l’escalier ravivant l’espoir impossible du retour de son fils.
Pour exorciser cette douleur et peut-être aider d’autres parents endeuillés, Hélène Risser a choisi de coucher ses mots sur le papier. Son livre « Après Arthaud » témoigne de ce cheminement douloureux et de cette nouvelle vie qu’il faut apprendre à construire, marquée à jamais par l’absence.
Le deuil parental en chiffres
En France, environ 6500 parents perdent un enfant chaque année. Cette expérience traumatique est considérée par les psychologues comme l’un des deuils les plus difficiles à traverser, nécessitant souvent un accompagnement professionnel sur le long terme.