Hirokazu Kore-eda : Le maître japonais signe sa première série familiale pour Netflix

Marie Q.
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Netflix continue d’enrichir son catalogue avec des contenus prestigieux en ce début d’année 2025. Le géant du streaming vient d’accueillir Asura, une série événement signée par le maître japonais Hirokazu Kore-eda. Une première incursion dans le format série pour ce cinéaste mondialement reconnu, qui promet déjà de marquer les esprits.

Disponible dès ce 9 janvier sur la plateforme, cette adaptation du roman « Ashura no Gotoku » de Kuniko Mukoda marque un tournant dans la carrière du réalisateur nippon. Après avoir conquis le monde du cinéma avec ses drames familiaux poignants, Kore-eda s’attaque au format sériel tout en restant fidèle à ses thèmes de prédilection.

Un virtuose du drame familial aux commandes

Hirokazu Kore-eda n’est pas un nouveau venu dans l’exploration des relations familiales. Le réalisateur s’est forgé une réputation internationale grâce à sa sensibilité unique et son talent pour disséquer les dynamiques familiales complexes. Sa consécration est venue en 2018 avec Une affaire de famille, qui lui a valu la prestigieuse Palme d’Or au Festival de Cannes.


La Palme d’Or qui a tout changé
Une affaire de famille raconte l’histoire des Shibata, une famille vivant de petits larcins qui recueille une fillette abandonnée. Le film a marqué un tournant dans la carrière de Kore-eda, lui ouvrant les portes du cinéma international.

Une saga familiale aux multiples facettes

Au cœur d’Asura se trouve l’histoire de quatre sœurs : Tsunako, professeure d’ikebana, Makiko, femme au foyer, Takiko, bibliothécaire, et Sakiko, serveuse. Leur réunion hivernale devient le théâtre de révélations bouleversantes lorsque Takiko évoque ses soupçons concernant leur père Kotaro, qu’elle croit entretenir une relation cachée.

Ce qui commence comme une simple suspicion se transforme rapidement en une exploration profonde des secrets familiaux et des non-dits. Les quatre femmes se retrouvent confrontées à leurs propres conflits intérieurs, alors qu’elles tentent de protéger leur mère Fuji de cette potentielle trahison.

L’héritage d’une œuvre majeure

Cette nouvelle adaptation n’est pas la première tentative de porter à l’écran l’œuvre de Kuniko Mukoda. Le roman avait déjà fait l’objet d’une mini-série sur NHK en 1979, suivie d’un long-métrage intitulé « Like Asura » en 2003.


La richesse des dialogues de Mukoda
Le réalisateur salue particulièrement la plume de l’auteure originale, soulignant la subtilité du « poison superficiel échangé dans les conversations et l’amour caché derrière ces mots cruels », des nuances parfaitement comprises par son casting.

Une production ambitieuse pour Netflix

Le tournage d’Asura s’est déroulé dans une atmosphère que le réalisateur qualifie lui-même d’agréable, porté par la performance remarquable des quatre actrices principales. Cette adaptation marque une nouvelle étape dans la stratégie de Netflix d’attirer des créateurs de renom pour produire des contenus originaux de haute qualité.