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Hommes obsédés par le sexe : le verdict coup de poing des experts sur leur vrai mal-être

Julie K.
8 Min de lecture

« Je pensais être anormal » : le cri du cœur de Marc, 34 ans

Marc, informaticien parisien, a vécu dix ans dans la honte silencieuse de ses pensées obsessives. « Je consultais des sites plusieurs heures par nuit, persuadé d’être un pervers. En réalité, je fuyais une rupture douloureuse et mon burnout », confie-t-il. Sa prise de conscience survient après un black-out au travail, lié à l’épuisement. Aujourd’hui suivi en thérapie cognitive, il pratique le bénévolat dans une association caritative : « Aider les autres m’a reconnecté à ma propre humanité. »

Comme lui, 32% des hommes consultant pour ce trouble évoquent un événement déclencheur (rupture, licenciement, deuil). Les demandes de consultations ont triplé depuis 2020 selon le Syndicat national des sexologues, mais 80% des patients attendent plus de deux ans avant de chercher de l’aide. « La peur du jugement retarde la prise en charge, alors que des solutions existent », insiste le Dr. Lambert, qui souligne l’efficacité des thérapies de groupe pour briser l’isolement.

Sport, art, méditation : ces alternatives qui sauvent des vies

L’activité physique intense, la création artistique ou les pratiques méditatives émergent comme antidotes efficaces. « Le sport permet de canaliser l’énergie compulsive vers un objectif sain », explique le Dr. Mercier, citant une étude montrant une réduction de 60% des symptômes après trois mois d’exercice régulier. Des ateliers d’écriture thérapeutique, comme ceux de l’association « Mots pour maux », aident à traduire les émotions enfouies : « Poser des mots sur ma souffrance a désamorcé la honte », témoigne Marc.

L’ONG « Hommes & Sens » propose des rencontres non-mixtes combinant randonnée et partage d’expériences. « Recréer du lien authentique brise l’isolement à la racine du problème », souligne son fondateur. Avec 72% de participants satisfaits, ces méthodes douces rivalisent avec les médicaments. La méditation pleine conscience, validée par l’Inserm, montre aussi des résultats prometteurs : 40% des pratiquants déclarent un meilleur contrôle de leurs pensées intrusives après huit semaines d’exercice.