5 ans de prison requis pour « acte de cruauté » : le procès s’annonce explosif
Le voisin devra répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Bordeaux en novembre 2025. Accusé d’« acte de cruauté et de barbarie », il encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. « Nous voulons qu’il paie pour cette barbarie », insiste Audrey, tandis que Nicolas exige « une sanction à la hauteur de sa lâcheté ».
La défense du suspect s’appuie sur son argument de légitime défense, mais les 17 impacts de plomb et la ligature du corps fragilisent cette version. Le parquet souligne le caractère disproportionné de l’acte, incompatible avec une simple protection des poules. Le verdict, attendu avec anxiété par les deux parties, pourrait créer un précédent judiciaire sur la gestion des conflits liés aux animaux en milieu rural.
Un village divisé et un débat national sur la violence animale
L’affaire Tara a ébranlé Coimères, où les avis divergent. « Beaucoup comprennent la colère contre les prédateurs, mais pas cette barbarie », confie un habitant. D’autres pointent le laisser-aller des propriétaires de chiens, malgré la présence de renards et de divagations canines. « Ici, on règle les problèmes en discutant, pas avec un fusil », tonne un éleveur local.
La portée du drame dépasse la Gironde : des associations de défense animale saisissent l’occasion pour dénoncer l’augmentation des violences envers les animaux. « Ce procès doit rappeler que la cruauté n’est pas une solution », insiste la Fondation 30 Millions d’Amis. Certains élus plaident pour des médiations rurales obligatoires, tandis que des agriculteurs réclament des mesures préventives contre les prédateurs. La loi, elle, reste formelle : « aucune raison ne justifie un tel acharnement ».