La petite fille placée à l’ASE : quelles conséquences psychologiques ?
Confidentialité maximale entoure le placement de l’enfant de 2 ans à l’Aide Sociale à l’Enfance. Exposée à la scène de violence, elle est prise en charge dans un foyer spécialisé. « Un traumatisme précoce peut affecter le développement émotionnel et social », explique le Dr Martin Leroy, pédopsychiatre. Les services sociaux évaluent l’opportunité d’un suivi thérapeutique urgent.
Aucun membre de la famille proche n’a encore été autorisé à la voir. « Son sommeil est perturbé, elle cherche ses parents », confie une source de l’ASE. Les enquêteurs tentent de déterminer si des antécédents de violences domestiques existaient avant le drame. Une cellule d’écoute est mobilisée pour éviter que le choc ne se transforme en séquelle durable.
Violences conjugales : un énième cas médiatisé, et après ?
En 2025, 122 féminicides ont déjà été recensés en France, selon le collectif « Féminicides par (ex)conjoints ». « Chaque affaire rappelle l’échec systémique à protéger les victimes », dénonce une porte-parole. L’agression du 22 mars rejoint des dossiers emblématiques, comme celui de Nabilla poignardant Thomas Vergara en 2018, ou le meurtre de Maria-Pia Bellemare, fille de Pierre Bellemare.
Les associations soulèvent des questions brûlantes : l’alcool minimise-t-il la responsabilité de l’agresseur ? « Aucune excuse ne justifie la violence, mais chaque contexte éclaire les failles », nuance une avocate spécialisée. L’enquête déterminera si des signaux d’alerte ont été ignorés. En attendant, l’époux, entre la vie et la mort, incarne le visage sombre d’un fléau qui transcende les classes sociales.
