Loups urbains : le paradoxe du Parc des calanques révélé par les scientifiques
Une meute stable depuis 2021, mais un territoire saturé : le Parc des calanques explique que ses 160 km² ne permettent pas d’accueillir plus de « 5 à 7 individus », selon Mathieu Imbert. « Le manque de proies sauvages (chevreuils, sangliers) les pousse à explorer de nouvelles zones », précise le scientifique, écartant toutefois un risque de surpopulation. Des analyses génétiques récentes confirment que ces loups proviennent de la souche italo-alpine.
Une cartographie exclusive montre leur rapprochement progressif des habitations : 2,7 km en moyenne en 2024 contre 4,5 km en 2021. « Ils évitent l’homme, mais suivent les corridors écologiques qui passent près des villages », clarifie un expert. Le parc mise sur des clôtures adaptées et des patrouilles pour prévenir les tensions, tout en étudiant l’implantation de zones tampons boisées.
La réponse du Parc des calanques : mesures choc et vérités biologiques dévoilées
Des colliers GPS seront posés sur deux loups de la meute dès la semaine prochaine, annonce le Parc des calanques, qui active aussi une cellule de crise intercommunale. « Aucun cas d’attaque sur l’homme n’est répertorié en France depuis 200 ans », rappelle Mathieu Imbert, insistant sur l’instinct de fuite de l’espèce. Le protocole d’urgence actualisé prévoit des patrouilles renforcées et un numéro vert pour signaler les observations.
Trois réunions publiques sont programmées d’ici fin avril à Cassis, Marseille et La Ciotat, avec diffusion des images et experts présents. « Notre priorité : concilier sécurité et préservation », résume la direction du parc, qui détaille aussi un plan de prévention incluant le ramassage des déchets alimentaires et des ateliers scolaires sur la cohabitation homme-loup. Les données GPS des animaux seront accessibles en temps réel sur une plateforme dédiée.
