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Incapable d’uriner pendant 48h, un patient avoue… après l’extraction d’un « intrus » de 30 cm !

Julie K.
5 Min de lecture

Impossible d’uriner pendant 48 heures : un patient subit une intervention d’urgence… et fait une découverte cauchemardesque. Alors que les médecins tentent de comprendre l’origine de ce blocage mystérieux, l’homme livre un détail troublant sur ses habitudes. Ce cas médical exceptionnel, qui concerne un parasite géant, ne compte que quelques dizaines de victimes dans le monde. Voici pourquoi cette histoire pourrait changer votre vision des infections rénales.

Une urgence médicale inédite

Un homme de 35 ans se présente aux urgences d’un hôpital indien pour un problème troublant : il n’a pas uriné depuis deux jours. Fiévreux et pâle, le patient montre des reins gonflés et une légère tachycardie, selon le rapport du magazine Live Science. Les médecins découvrent rapidement une infection sanguine qui nécessite un traitement immédiat.

Un cathéter est posé pour évacuer l’urine bloquée, tandis que des antibiotiques sont administrés par voie intraveineuse. C’est au deuxième jour d’hospitalisation que le drame prend une tournure surréaliste : le patient aperçoit dans sa poche à urine « un ver mince qui ondulait », accompagné de traces de sang. L’organisme vivant, encore actif, intrigue immédiatement le corps médical.

Les trois jours suivants n’apportent aucun autre parasite dans ses analyses. Mais ce premier spécimen, long de 30 cm, suffit à déclencher l’alerte. L’échantillon suspect est envoyé en urgence au service de microbiologie pour identification, marquant le début d’une enquête médicale hors norme.

L’identification du parasite géant

Les analyses microbiologiques lèvent le voile sur le mystère : le spécimen prélevé appartient à l’espèce Dioctophyma renale, surnommé « ver géant des reins ». Ce parasite sanguinolent, long comme une règle d’écolier, mesure précisément 30 centimètres pour un diamètre de 3 à 4 millimètres. Sa coloration rouge vif et ses mouvements ondulants correspondent aux caractéristiques uniques de ce nématode rare.

Les médecins du Live Science précisent qu’il s’agit du « plus grand nématode parasite connu capable d’infecter l’homme ». Le diagnostic explique enfin les symptômes du patient – rétention urinaire aiguë et reins dilatés. Une découverte d’autant plus troublante que ce ver, présent sur tous les continents, reste exceptionnellement observé chez l’humain.

Le mode de contamination surprenant

L’énigme de la contamination se résout par une habitude alimentaire risquée : le patient consommait régulièrement du poisson cru pêché dans un lac près de son village. Cette pratique explique selon les médecins comment le parasite a pu infiltrer son organisme. L’homme reconnaît d’ailleurs avoir déjà observé des organismes similaires dans ses urines par le passé.

« Ce n’était pas la première fois qu’il voyait passer ce genre de parasite », souligne le rapport médical. Pourtant, le trentenaire quitte l’hôpital contre l’avis des praticiens dès que les analyses ne montrent plus de vers. Un comportement qui inquiète les spécialistes, d’autant que le lac en question reste une source potentielle de contamination.

Présent sur tous les continents mais extrêmement rare chez l’humain, le Dioctophyma renale trouve dans les poissons d’eau douce ses hôtes intermédiaires. Un détail qui transforme le plat traditionnel du patient en roulette russe parasitaire.

Un cas rarissime aux conséquences graves

Ce diagnostic place le patient parmi les 37 cas humains recensés dans le monde jusqu’en 2019. Le Dioctophyma renale, bien que présent sur tous les continents, infecte principalement les mammifères aquatiques. « Son passage à l’homme reste un événement exceptionnel », confirment les médecins du Live Science.

Mais chaque contamination entraîne des risques majeurs : le rein infecté subit généralement des dommages irréversibles nécessitant une ablation chirurgicale dans la plupart des cas. Une issue que le patient indien aurait pu éviter avec un traitement prolongé, selon les spécialistes.

Ce cas souligne un paradoxe troublant : ce parasite géant, capable de survivre dans des environnements variés, représente une menace sous-estimée. Sa rareté même le rend plus dangereux, faute de protocoles médicaux standardisés pour le combattre.