Intervilles : Nagui répond en direct aux critiques sur la nouvelle formule de l’émission

Julie K.
4 Min de lecture

La nostalgie télévisuelle a parfois un goût amer. Alors que France 2 s’apprête à ressusciter Intervilles après quinze ans d’absence, c’est une véritable tempête qui s’abat sur la chaîne publique. En cause : la décision de supprimer les emblématiques vachettes du programme, une initiative portée par Nagui, co-présentateur de cette nouvelle version aux côtés de Bruno Guillon.

Le retour de ce divertissement mythique, prévu pour l’été 2025, cristallise les tensions entre tradition et modernité. Une polémique qui a pris une nouvelle ampleur ce samedi 23 novembre 2024 sur le plateau de C l’hebdo, lorsque Nagui a décidé de répondre en direct aux critiques qui s’accumulent depuis plusieurs semaines.

Une révolution qui secoue le Sud-Ouest

La suppression des vachettes, justifiée par des considérations liées au bien-être animal, provoque une onde de choc dans les territoires historiquement attachés à la tradition taurine. Les refus de participation s’enchaînent : après Dax et Mont-de-Marsan, c’est la ville de Bayonne qui a officiellement décliné toute participation à cette nouvelle mouture du programme.

« Intervilles sans vachettes, c’est chanter sous la pluie sans la pluie », déplore Yves Ugalde, maire adjoint à la culture de Bayonne et président de la commission taurine. Une position partagée par de nombreux acteurs locaux qui voient dans cette décision une atteinte à leur patrimoine culturel.


Les vachettes d’Intervilles : une institution
Depuis la création de l’émission en 1962, les vachettes constituaient un élément central du jeu. Ces jeunes vaches, spécialement entraînées pour le spectacle, participaient aux épreuves en poursuivant les candidats, créant des situations comiques devenues cultes.

La controverse Corti enflamme les réseaux

La polémique a pris une nouvelle dimension lorsque Philippe Corti, ancien DJ de l’émission, s’est exprimé dans les colonnes du Midi Libre. Dans une sortie remarquée, il qualifie Nagui de « woke », critiquant vertement sa décision de moderniser le concept historique de l’émission. « Sans vachette, c’est comme faire les J.O. de natation sans l’eau dans la piscine », lance-t-il avec véhémence.

Face-à-face en direct sur France 5

L’affaire connaît son point d’orgue lors de l’émission C l’hebdo, où Nagui, invité d’Aurélie Casse, décide de prendre le taureau par les cornes. Dans un moment de télévision inattendu, l’animateur appelle en direct son ancien collègue : « Bonjour, c’est monsieur Nagui, c’est le woke », lance-t-il avec ironie.

L’échange qui suit permet aux deux hommes d’apaiser les tensions. Philippe Corti nuance ses propos, expliquant que ses déclarations ont été mal interprétées, tout en réaffirmant son attachement à la tradition camarguaise. La conversation se termine sur une note cordiale, même si les désaccords de fond persistent.


Le « woke » en question
Le terme « woke », initialement utilisé pour désigner une prise de conscience des injustices sociales, est aujourd’hui souvent employé de manière péjorative pour critiquer certaines positions progressistes jugées excessives par leurs détracteurs.