Un drame dans les airs secoue Naples. Quatre victimes, une disparue et une course contre la montre sous le brouillard : le téléphérique du mont Faito ajoute un chapitre tragique à son histoire. Comment un câble rompu a-t-il pu réveiller les fantômes de 2021 ? Les secouristes gardent une inquiétude intacte…
Drame aérien à Naples : le bilan humain se précise
Les pompiers italiens confirment un bilan tragique après la chute d’une cabine de téléphérique ce jeudi 17 avril. Quatre personnes ont perdu la vie et une cinquième, grièvement blessée, a été évacuée vers l’hôpital. Malgré l’intervention massive des secours, une victime reste introuvable dans ce paysage montagneux de la région de Naples.
« Quatre corps sans vie ont été trouvés tandis qu’une cinquième personne blessée a été secourue », indiquent les sauveteurs dans leur communiqué officiel. Plus de cinquante pompiers ont été mobilisés pour ces opérations délicates sur les pentes escarpées du mont Faito.
L’urgence se concentre désormais sur la recherche du disparu, dernier mystère de cette catastrophe. Les conditions météorologiques compliquent les recherches, laissant planer une inquiétude palpable parmi les équipes sur le terrain.
Une opération de secours entravée par les éléments
L’accident implique deux cabines du même téléphérique, situées à des positions radicalement différentes. La première, contenant 16 passagers, se trouvait près du sol lors de la rupture du câble, permettant un sauvetage rapide. La seconde cabine, suspendue au-dessus d’un précipice du mont Faito, devient le cœur du drame.
Le brouillard et les intempéries transforment la mission en défi technique. « Le mauvais temps et le brouillard en altitude ont empêché de secourir rapidement les passagers de la seconde cabine », expliquent les rapports des secours. Les équipes doivent composer avec une visibilité nulle et un terrain accidenté, retardant l’accès aux victimes potentielles.
La configuration géographique du site ajoute une difficulté majeure : tandis que la première cabine était proche de la ville, la seconde reste inaccessible malgré les moyens déployés. Cette différence de situation explique l’écart entre les deux bilans humains.
Un câble rompu et une histoire accidentée
La rupture brutale du câble principal du téléphérique apparaît comme la cause technique de la catastrophe. Ce scénario rappelle un précédent tragique survenu en 1960, où une cabine avait également chuté, faisant quatre victimes. L’infrastructure, mise en service en 1952, cumule ainsi les drames sur plus de sept décennies d’exploitation.
Trois accidents mortels en 63 ans : le bilan secoue la région. Après celui de 1960, un nouveau drame avait frappé l’Italie en mai 2021 à Stresa, où quatorze personnes avaient péri dans des circonstances similaires. Ces répétitions inquiétantes posent une question cruciale : comment un mode de transport aussi ancien garantit-il la sécurité des usagers ?
Le téléphérique du mont Faito conserve pourtant sa réputation historique, malgré son âge avancé. Les autorités n’ont pas encore communiqué sur d’éventuels défauts de maintenance, mais la répétition des accidents crée un terrain miné pour les exploitants.
Italie : les téléphériques, transports à risque ?
Le drame de Naples résonne comme un sinistre écho à celui de Stresa, survenu en mai 2021 dans le Piémont. Dans cette station balnéaire du lac Majeur, quatorze personnes avaient péri lors de la chute d’une cabine, un bilan bien plus lourd qu’aujourd’hui. Ces deux événements, séparés de trois ans, dessinent une inquiétante cartographie des risques.
La localisation contrastée des accidents interroge : zone touristique alpine au nord en 2021, site montagneux campanien en 2024. Pourtant, un point commun émerge – la vulnérabilité des passagers face à des infrastructures vieillissantes. L’absence de données précises sur les victimes napolitaines empêche toute comparaison démographique, mais la répétition du scénario alerte les autorités.
Aucune mise à jour réglementaire majeure n’est évoquée depuis le drame de Stresa. Cette nouvelle tragédie relance le débat sur la sécurité des transports aériens en milieu accidenté, sans pour autant apporter de réponse immédiate.