Un couple marocain est interpellé en Italie après la découverte insensée d’un nourrisson de deux mois dissimulé dans un sac de courses. Les enquêteurs de Turin révèlent une tentative de vente du bébé, entré illégalement depuis le Maroc, tandis que les parents biologiques restent non identifiés. L’enfant, indemne, est désormais placé sous protection judiciaire.
L’effroyable découverte dans un sac de courses à Turin
Des policiers de la brigade mobile de Turin interceptent un couple marocain transportant un nourrisson de deux mois dissimulé dans un sac de courses. Les suspects, arrivés illégalement depuis le port marocain de Tanger en octobre dernier, envisageaient selon les autorités de vendre l’enfant à une famille tierce.
Le voyage éprouvant depuis le Maroc aurait mis en danger la santé du bébé, nécessitant une hospitalisation urgente à l’arrivée. Deux autres personnes sont arrêtées pour avoir hébergé temporairement la fillette, tandis que les enquêteurs traquent les preuves de transactions financières liées à ce trafic.
Un voyage de Tanger à Turin qui aurait pu tourner au drame
Le trajet de 2 000 kilomètres entre le Maroc et l’Italie, effectué clandestinement en octobre 2023, a sérieusement compromis la santé du nourrisson. Les enquêteurs confirment que la fillette présentait des signes de détresse physique à son arrivée à Turin, poussant la suspecte à l’emmener d’urgence à l’hôpital.
Deux compatriotes marocains, arrêtés pour complicité, auraient accepté de garder temporairement l’enfant. Les communications interceptées par la police judiciaire turinoise indiquent que le couple cherchait activement soit un acheteur, soit un passeur pour sortir le bébé du territoire italien avant les contrôles policiers.
L’enquête qui dévoile un réseau insoupçonné
La préfecture de police turinoise met au jour un schéma criminel complexe : les trafiquants recherchaient soit un acquéreur disposé à payer, soit un intermédiaire pour exfiltrer l’enfant à l’étranger. Deux complices, arrêtés en marge de l’opération policière, auraient facilité l’hébergement temporaire du nourrisson.
Les écoutes téléphoniques et les perquisitions révèlent des discussions actives avec des familles potentielles, en Italie et au-delà. Les enquêteurs soupçonnent une vente transfrontalière organisée, les parents biologiques – toujours non identifiés – ayant apparemment confié l’enfant aux suspects contre une somme non dévoilée.
La stratégie des trafiquants pour monnayer une vie
Les parents biologiques, toujours non identifiés à ce stade de l’enquête, auraient sciemment confié leur enfant aux trafiquants pour une transaction commerciale transnationale. La police turinoise affirme que le couple arrêté prospectait activement des acheteurs via des réseaux discrets.
Les communications interceptées montrent des négociations sur les modalités de paiement et de livraison, incluant même des discussions pour « exporter » le bébé hors d’Italie. Cette méthode rappelle les pratiques des réseaux de traite d’êtres humains, utilisant souvent des filières migratoires pour couvrir leurs activités criminelles.
Le sort de la fillette et les zones d’ombre persistantes
La petite victime, désormais placée en famille d’accueil sous protection judiciaire, se remet progressivement de son calvaire. Les services sociaux italiens confirment que son état de santé ne suscite plus d’inquiétude, malgré les séquences traumatisantes du voyage clandestin.
Les autorités italiennes et marocaines collaborent pour remonter la piste des parents biologiques et démanteler le réseau impliqué. L’enquête bute cependant sur l’identité des commanditaires et les motivations exactes ayant conduit à cette tentative de vente transnationale.
