Rugby vs JT traditionnel : les défis d’Isabelle Ithurburu face au scepticisme des puristes
Le choix d’Isabelle Ithurburu, journaliste sportive de formation, divise les observateurs. Si certains saluent « l’audace rafraîchissante » de TF1, d’autres s’interrogent sur sa légitimité à traiter l’actualité générale. « Présenter un JT, ce n’est pas commenter un essai au rugby », glisse un ancien rédacteur en chef de la chaîne, sous couvert d’anonymat.
Pourtant, ses partisans rappellent qu’Ithurburu a déjà fait ses preuves en conditions extrêmes : reportages en direct depuis des stades bondés, interviews de stars sous pression… « Le sport forge des qualités précises : réactivité, gestion du stress, capacité à synthétiser », argue un producteur de Canal+. Son défi ? Transposer cette agilité face à des sujets plus graves, tout en conservant l’empathie qui a fait le succès de Jacques Legros.
TF1 en mode révolution silencieuse : après Schottaer et Boche, Ithurburu incarne la nouvelle garde
TF1 accélère son virage vers des profils hybrides, rompant avec l’élitisme traditionnel des JT. Après Marie-Sophie Lacarrau (ex-culture) ou Jean-Baptiste Boche (sport), Isabelle Ithurburu incarne cette stratégie de renouvellement par l’expérience terrain. « Les téléspectateurs veulent des visages authentiques, pas des robots à prompteur », résume un cadre de la chaîne, sous anonymat.
Ce mouvement s’inscrit dans une quête de modernité face à la concurrence des réseaux sociaux et des plateformes. En misant sur des journalistes capables de passer du stade au studio, TF1 espère séduire les 18-35 ans, tout en gardant sa base historique. Un équilibre fragile, alors que le groupe doit aussi justifier ses choix face aux « puristes » de l’info. Mais avec 7,5 millions de téléspectateurs en moyenne sur le 13h, la marge de manœuvre reste étroite entre innovation et fidélisation.