Japon : L’étonnante pratique de certains bars où les clients paient pour être giflés

Marie Q.
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Dans certains bars japonais, une pratique pour le moins inhabituelle fait parler d’elle : des clients paient volontairement pour recevoir des gifles de la part des serveuses. Ce service surprenant, appelé « binta » en japonais, s’est développé ces dernières années comme une solution originale pour les clients ayant besoin de retrouver leurs esprits après quelques verres de trop.

Ce qui pourrait sembler être une blague est en réalité un véritable service proposé dans plusieurs établissements nippons. Pour une somme modique, les clients peuvent commander une claque comme ils commanderaient un verre de saké, transformant ainsi une pratique habituellement répréhensible en une expérience commerciale unique au monde.

Les izakayas japonais : quand la tradition rencontre l’innovation


Qu’est-ce qu’un izakaya ?
Un izakaya est un type de bar-restaurant traditionnel japonais, comparable aux bistrots français ou aux pubs anglais. On y sert principalement des boissons alcoolisées accompagnées de petits plats à partager dans une ambiance décontractée.

C’est la chaîne Yotteba qui a été la première à introduire ce concept unique, rapidement imitée par d’autres établissements cherchant à se démarquer dans un marché très concurrentiel. Cette initiative marketing audacieuse a rapidement trouvé son public, créant une nouvelle tendance dans le paysage nocturne japonais.

Un service tarifé et personnalisable

Le service est étonnamment structuré : pour 500 yens (environ 3 euros), un client peut recevoir une gifle d’une serveuse. Les plus exigeants peuvent même, moyennant 100 yens supplémentaires, choisir la personne qui administrera la claque, ajoutant une dimension de personnalisation à cette expérience particulière.

L’ambiance dans ces établissements reste étonnamment joviale, comme en témoignent les nombreuses vidéos partagées sur les réseaux sociaux. On y observe des clients riant aux éclats, des spectateurs applaudissant, créant une atmosphère festive autour de ce qui pourrait paraître, à première vue, comme une pratique aggressive.

Un phénomène viral qui fait le tour du monde

Les réseaux sociaux se sont rapidement emparés du phénomène, propulsant ces établissements sur le devant de la scène internationale. Une vidéo particulièrement virale montre un client recevant une série de gifles, démontrant la réalité parfois impressionnante de ces « binta » qui ne sont pas de simples tapettes.


Le prix des gifles selon les établissements
À Nagoya, certains izakayas proposent les « Baffes de la jeune femme de Nagoya » pour seulement 300 yens (environ 2 euros), soit le prix d’une boisson non alcoolisée dans la plupart des bars japonais.

La fin d’une époque controversée

Cependant, cette pratique insolite n’est pas sans conséquences. Yotteba a récemment dû mettre fin à ce service suite à plusieurs plaintes pour blessures. Les « binta » trop énergiques ont parfois causé des dommages physiques, poussant l’établissement à reconsidérer cette offre pour éviter les poursuites judiciaires.

Cette décision marque également une volonté de modernisation de l’image de ces établissements. Après plusieurs années d’exploitation, le concept a perdu de son attrait initial, et les bars comme Yotteba cherchent désormais à se détacher de cette réputation de « restaurant des binta » pour explorer de nouvelles voies d’innovation.