Un jeune Français disparaît mystérieusement à Rabat depuis plus d’un an. Clément Besneville, installé au Maroc début 2024, a disparu sans laisser de traces, malgré la présence de ses effets personnels dans son appartement. Ce que révèle cette disparition soulève de nombreuses questions. Pourquoi cet élément change-t-il la donne dans les recherches menées par les autorités ?
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Je Veux Retrouver Mon Fils : L’Appel Déchirant D’Un Père En Détresse
La disparition de Clément Besneville, survenue le 10 avril 2024 à Rabat, continue de hanter sa famille et d’interroger les autorités des deux pays. Installé depuis peu dans la capitale marocaine, ce jeune homme de 29 ans, également de nationalité espagnole, nourrissait un projet professionnel clair : ouvrir une pizzeria dans le quartier de l’Océan. Ce projet semblait sur le point de se concrétiser avec la signature imminente d’un bail prévue pour le 15 avril. Pourtant, quelques jours avant cette échéance, Clément a brusquement cessé de donner signe de vie.
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Face à cette situation angoissante, son père, Didier Besneville, a lancé un appel poignant aux plus hautes autorités. Par téléphone, il a confié à l’AFP : « Je veux retrouver mon fils. Je cherche mon fils. » Ces mots simples mais lourds de sens traduisent une détresse profonde et une détermination intacte, après plus d’un an d’absence. Dans cet élan, il a adressé des lettres au président français Emmanuel Macron ainsi qu’au roi Mohammed VI, espérant ainsi mobiliser l’attention sur ce dossier.
Un avis de recherche officiel a été publié, relayé notamment par l’Association pour la Recherche des Personnes Disparues (ARPD) sur Twitter, où l’on peut lire :
Clément BESNEVILLE, 30 ans, disparu à Rabat – Maroc le 10 avril 2024. L’avis précise qu’il est sorti de son appartement situé avenue Laalou, dans le quartier de l’Océan, sans jamais revenir. Cette communication publique vise à maintenir la visibilité du dossier et à solliciter toute information susceptible d’aider les recherches.
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Ce contexte souligne l’urgence et la gravité de la situation, tandis que la famille reste dans l’attente d’un signe, d’une avancée, d’un espoir. La disparition de Clément ne se limite pas à un simple fait divers, elle soulève des questions sur la protection des ressortissants français à l’étranger et sur la coordination entre les autorités compétentes. Cette attente, mêlée à l’incompréhension, nourrit un sentiment d’impuissance que seule une mobilisation accrue pourrait atténuer.

Enquête Au Maroc : Des Mystères Autour D’un Appartement Intact
La disparition de Clément Besneville s’accompagne d’un élément troublant qui complexifie l’enquête menée au Maroc. En effet, dans son appartement situé avenue Laalou, quartier de l’Océan à Rabat, tous ses effets personnels ont été retrouvés intacts : papiers d’identité, ordinateur, téléphone portable, argent liquide, ainsi que ses lunettes. Cette découverte, rapportée par la brigade régionale de police judiciaire (BRPJ) de Rabat, interpelle quant à l’absence de toute trace de lutte ou de départ précipité.
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Le commissaire en charge a confirmé que Clément avait disparu aux alentours de 22 h 30 le 10 avril 2024, sans laisser d’indices tangibles sur les circonstances de sa disparition. Ce constat alimente les interrogations : pourquoi un individu quitte-t-il son domicile sans ses affaires essentielles, alors que celles-ci demeurent en place ? Ce paradoxe nourrit une zone d’ombre persistante autour de cette affaire.
En juillet 2024, la responsabilité de l’enquête a été transférée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, une unité spécialisée dans les dossiers complexes. Malgré les efforts déployés, le père de Clément a indiqué que, quinze mois après les faits, les investigations restent sans avancée significative. La BNPJ a néanmoins assuré il y a « 15 jours » au père que l’enquête se poursuivait activement, témoignant d’une volonté de maintenir le dossier ouvert.
Ce délai prolongé met en lumière les difficultés rencontrées par les autorités marocaines dans la gestion des disparitions, en particulier celles impliquant des ressortissants étrangers. La présence des effets personnels de Clément dans son appartement peut suggérer plusieurs hypothèses, allant d’un départ volontaire à une disparition contrainte, mais aucune certitude n’a encore pu être établie par les enquêteurs.
Ainsi, le mystère s’épaissit autour d’un appartement resté figé dans le temps, symbole d’une absence inexpliquée. Cette situation soulève également la question de la coopération entre les services marocains et français, alors que l’enquête progresse lentement. Dans ce contexte, la famille de Clément reste suspendue à chaque nouvelle information, espérant que les investigations permettront de lever le voile sur cette énigme.
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Actions Légales En France : Plainte Pour Enlèvement Et Coopération Internationale
Alors que l’enquête menée au Maroc piétine, la famille de Clément Besneville s’est tournée vers la voie judiciaire en France. Début mars 2025, une plainte pour enlèvement et séquestration a été déposée auprès du parquet de Melun, en Seine-et-Marne, marquant ainsi une étape importante dans la mobilisation des autorités françaises. Cette démarche traduit la volonté de la famille d’obtenir des avancées concrètes, notamment en inscrivant la disparition dans un cadre légal formel.
Le parquet français a confirmé avoir transmis aux autorités marocaines, à leur demande, les éléments recueillis dans le cadre d’une procédure d’entraide pénale internationale. Ce mécanisme vise à faciliter les échanges d’informations et la coordination entre les deux pays, indispensables dans une affaire où la juridiction et les compétences sont partagées. Toutefois, la complexité des procédures transnationales ralentit les investigations, aggravant le sentiment d’impuissance ressenti par la famille.
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Didier Besneville, père de Clément, ne cache pas sa frustration face à cette situation. Il déclare sans détour : « Je n’ai pas de soutien du tout. » Cette déclaration met en lumière les difficultés rencontrées par les proches de personnes disparues à l’étranger, souvent confrontés à un déficit d’accompagnement institutionnel et à un manque de visibilité sur l’avancée des dossiers. L’absence de réponse claire et rapide nourrit une détresse persistante, d’autant plus aiguë lorsque le temps s’écoule sans trace nouvelle.
Par ailleurs, l’enquête judiciaire française, bien que lancée, peine à faire pression sur les autorités marocaines pour accélérer les recherches. Les contraintes diplomatiques et administratives jouent un rôle déterminant dans cette dynamique, posant la question de l’efficacité des dispositifs existants pour traiter les disparitions internationales. Le cas de Clément illustre ainsi les limites actuelles des coopérations policières et judiciaires entre pays.
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Dans ce contexte, la famille de Clément continue de réclamer une mobilisation accrue des deux États afin de lever les zones d’ombre entourant sa disparition. La plainte déposée ouvre une voie officielle, mais elle n’est qu’un premier pas dans un parcours semé d’embûches, où la persévérance reste la seule constante. Cette situation soulève plus largement la problématique des disparitions à l’étranger et des réponses que les institutions peuvent apporter face à ce type de drames humains.

Un Combat Partagé : L’Espoir Lié À L’Association Antred
Face aux lenteurs et aux difficultés rencontrées dans l’enquête officielle, la famille de Clément Besneville s’est tournée vers des structures associatives spécialisées dans l’accompagnement des proches de disparus à l’étranger. C’est dans ce cadre que Didier Besneville a sollicité l’Association Nationale Tiphaine pour la Recherche à l’Étranger des Disparus (Antred), créée en mémoire de Tiphaine Véron, une Française disparue au Japon en 2018. Cette organisation apporte un soutien précieux aux familles en quête de réponses, tout en militant pour une meilleure coordination internationale.
L’Antred joue un rôle essentiel en offrant un relais humain et institutionnel lorsque les démarches classiques peinent à aboutir. Elle permet notamment de mettre en réseau des familles confrontées à des situations similaires, renforçant ainsi une solidarité collective dans un combat souvent solitaire. Cette dynamique s’appuie sur l’expérience accumulée depuis plusieurs années, démontrant que la mobilisation associative peut parfois pallier les insuffisances des dispositifs étatiques.
Par ailleurs, la disparition de Clément s’inscrit dans un contexte plus large, où les cas de Français portés disparus à l’étranger se multiplient. Un exemple récent en témoigne, avec un touriste français soudainement porté disparu au Maroc, dont l’état de santé mentale suscite des inquiétudes chez les autorités locales. Cette situation rappelle que les disparitions hors des frontières nationales ne sont pas des phénomènes isolés, mais reflètent des enjeux complexes mêlant sécurité, justice et diplomatie.
Dans ce paysage, l’engagement de l’Antred et d’autres associations spécialisées contribue à maintenir la pression sur les autorités et à faire entendre la voix des familles. Leur action met en lumière la nécessité d’une meilleure prise en compte des disparitions internationales, tant sur le plan judiciaire que politique. En s’appuyant sur ces réseaux, les proches de Clément cherchent à conserver un espoir tenace malgré l’absence de nouvelles concrètes depuis plus d’un an.
Cette mobilisation collective souligne également l’importance de sensibiliser l’opinion publique et les pouvoirs publics à ces drames humains, souvent occultés par d’autres actualités. Le combat de Didier Besneville et de l’Antred illustre ainsi une dimension sociétale plus large, où la recherche de Clément dépasse le cadre familial pour interpeller les mécanismes de solidarité et de responsabilité internationale.