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« Je crois avoir tissé un lien avec les Français », Gabriel Attal et 2027 : voici ce qu’il prépare

Julie K.
9 Min de lecture

L’échiquier présidentiel de 2027 se dessine déjà. Gabriel Attal, à la tête de Renaissance depuis décembre, intensifie discrètement sa préparation pour une potentielle candidature à l’Élysée. Que révèle cette accélération stratégique au sein du parti présidentiel alors que les ambitions se multiplient dans tous les camps politiques?

Le chef des députés Renaissance travaille actuellement à l’élaboration d’un programme structuré, avec des propositions concrètes sur l’économie, le régalien et l’écologie dans les semaines à venir. Son opération « deux ans pour la France » lancée en avril dernier témoigne d’une volonté d’affirmer sa légitimité face à des concurrents déjà positionnés comme Édouard Philippe. La course à la succession d’Emmanuel Macron prend forme dans un contexte où chaque prétendant tente de capitaliser sur son expérience et sa relation avec les électeurs.

Gabriel Attal à la tête de Renaissance : une préparation méthodique

Alors que l’élection présidentielle de 2027 commence à focaliser l’attention des partis politiques, le mouvement présidentiel s’organise également. C’est dans ce contexte que Gabriel Attal, chef des députés Renaissance, a pris la direction du parti en décembre dernier. Cette nomination marque une étape clé dans son positionnement stratégique, le plaçant au cœur du dispositif macroniste en vue de la succession.

Depuis sa prise de fonction, Gabriel Attal a multiplié les initiatives pour affirmer son rôle et sa volonté d’incarner la relève. Le 6 avril dernier, il a notamment organisé son premier grand événement à la Cité du Cinéma, située à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Ce rassemblement, qui a vu les militants scander « Attal, président », visait à démontrer sa capacité à mobiliser et à projeter une dynamique. Comme l’a souligné Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron, ce rendez-vous « a permis de rappeler qu’il n’y avait pas d’un côté Édouard Philippe et de l’autre un désert ».

Parallèlement à ces manifestations de force politique, Gabriel Attal a lancé l’opération « deux ans pour la France ». Cette démarche vise à aboutir à un « projet pour le pays » d’ici 2027. Il s’agit de jeter les bases d’un programme qui, tout en revendiquant l’héritage d’Emmanuel Macron, prévoira un « changement profond ». Ces premières actions témoignent d’une préparation méthodique et d’une ambition claire au sein du parti présidentiel. Mais sur quelles propositions concrètes Gabriel Attal compte-t-il bâtir ce projet ?

Élaboration d’un projet présidentiel : axes et ambitions

Après s’être positionné à la tête de Renaissance et avoir lancé son opération de terrain, Gabriel Attal s’attelle désormais à la substance de son potentiel programme. La réflexion sur les mesures qu’il entend porter a débuté. Selon les informations disponibles, l’ex-Premier ministre prévoit de dévoiler dans les prochaines semaines ses premières propositions, axées sur des sujets clés comme le modèle économique et social, le régalien et l’écologie. Ces thématiques constituent les piliers initiaux sur lesquels il bâtit sa vision pour le pays.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre plus large de l’opération « deux ans pour la France », initiée le 6 avril dernier. L’objectif affiché est clair : aboutir à un véritable « projet pour le pays » d’ici l’échéance de 2027. Gabriel Attal ambitionne ainsi de proposer un « changement profond », tout en revendiquant l’héritage du quinquennat d’Emmanuel Macron. À l’automne, il est prévu qu’il affine encore sa proposition en présentant sa vision sur des domaines stratégiques tels que les services publics, la réforme de l’État et les relations internationales. L’élaboration de ce projet global vise à structurer une candidature crédible et à définir les contours de ce que pourrait être un futur mandat sous son leadership. Mais dans cette course à l’Élysée, Gabriel Attal n’est pas le seul à affûter ses armes.

Une compétition ouverte : les autres prétendants à la présidentielle

Si Gabriel Attal semble préparer activement le terrain pour une éventuelle candidature en 2027, il n’est pas le seul à se positionner dans la course à la succession d’Emmanuel Macron. Le paysage politique révèle déjà une multiplication des ambitions, aussi bien au sein de la majorité présidentielle qu’à droite. Édouard Philippe, l’ancien Premier ministre et actuel président du parti Horizons, a déjà clairement affiché sa volonté de se présenter. Cette déclaration précoce le place comme un concurrent direct et de poids au sein même du camp macroniste.

D’autres figures de la majorité manifestent également leurs intentions. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a ainsi récemment fait part de son « envie » d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Dans un entretien, il a précisé sa démarche : « Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille. » Il a toutefois ajouté qu’il soutiendrait le candidat de son camp le mieux placé, indiquant une forme de pragmatisme face à l’échéance. À droite, les prétendants affûtent également leurs armes, à l’image de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, engagés dans une compétition pour la présidence des Républicains avec l’échéance de 2027 en ligne de mire. Cette configuration témoigne d’une compétition qui s’annonce ouverte, où chaque acteur tente de définir sa stratégie pour émerger. Face à cette concurrence, quels arguments Gabriel Attal avance-t-il pour légitimer sa propre posture ?

Expérience et lien avec les Français : les atouts revendiqués par Attal

Face à la multiplication des prétendants, Gabriel Attal met en avant ses propres arguments pour justifier sa posture de potentiel candidat et souligner sa connexion avec les citoyens. L’un des principaux atouts qu’il revendique est son parcours au sein du gouvernement depuis 2018. Ayant successivement occupé les fonctions de secrétaire d’État, de ministre et, plus récemment, de Premier ministre, il estime disposer d’une solide expérience des affaires de l’État et de la gestion publique. Cette longévité et cette progression au plus haut niveau sont présentées comme des gages de crédibilité et de compétence pour assumer la charge présidentielle.

Au-delà de son expérience institutionnelle, Gabriel Attal affirme avoir tissé un lien particulier avec la population au cours de ses différentes fonctions. Comme il l’a confié à La Tribune dimanche, « Lors de mes fonctions au gouvernement, je crois avoir tissé un lien avec les Français ; j’ai le sentiment que le lien est toujours là. » Cette perception d’une connexion maintenue avec les citoyens est un élément clé de sa communication, visant à asseoir sa légitimité non seulement sur son parcours, mais aussi sur une relation de confiance et de proximité avec les électeurs. Ces arguments constituent la base sur laquelle il entend bâtir sa candidature, cherchant à convaincre qu’il est le mieux placé pour représenter et diriger le pays.