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« Je hurlais à la mort » : Enceinte, attaquée par deux chiens, elle exige…

Une Joggeuse Enceinte Prise En Chasse Par Deux Chiens De Berger

La mésaventure de Nathalie Leblanc, survenue dans les premières heures du lundi 23 juin, illustre avec acuité les risques liés à la cohabitation entre promeneurs et troupeaux en milieu rural. Aux alentours de 5 h 30, la joggeuse enceinte de cinq mois s’engage sur un chemin communal de Saint-Dalmas-le-Selvage, dans les Alpes-Maritimes, pour une séance de course à pied. Habituée à cet itinéraire, elle aborde son footing avec confiance, sans se douter de la confrontation imminente.

Au bout d’environ deux kilomètres, elle se trouve face à un troupeau de moutons installé dans un vallon. Devant ce bloc, elle décide de faire demi-tour, ayant repéré la présence d’un patou, chien de protection des troupeaux réputé pour sa vigilance et son agressivité envers les prédateurs, notamment les loups. Ce chien, au milieu des ovins, incarne une première barrière de défense naturelle.

Cependant, c’est à ce moment précis que la situation dégénère. Deux bergers d’Anatolie, chiens de grande taille et à la puissance notable, surgissent « sortis de nulle part », selon les mots mêmes de la victime. Sans avertissement, ces animaux s’élancent vers Nathalie, déclenchant une attaque soudaine et violente. La joggeuse n’a guère le temps d’analyser la menace ni de réagir. La surprise et la rapidité des faits rendent la scène particulièrement dramatique.

Ce contexte géographique et temporel – un chemin fréquenté tôt le matin dans une zone pastorale – souligne la complexité des interactions entre humains et animaux dans ces espaces. La présence simultanée d’un patou et de deux bergers d’Anatolie, chiens de protection eux aussi, illustre une stratégie de défense du troupeau, mais aussi un potentiel danger pour les promeneurs. La violence de l’attaque, initiée par des chiens réputés pour leur rôle de gardien, pose ainsi la question de l’équilibre entre sécurité des animaux et sécurité des personnes.

Cette première confrontation marque le point de départ d’un incident dont les répercussions seront lourdes, tant physiquement que psychologiquement, pour Nathalie Leblanc. Elle ouvre également un débat plus large sur la gestion de ces chiens dans les zones pastorales, où la frontière entre protection et menace peut parfois s’avérer ténue.

Une Agression D’Une Rare Violence

La brutalité de l’attaque subie par Nathalie Leblanc dépasse largement la simple intimidation. Les deux bergers d’Anatolie, par leur puissance et leur agressivité, infligent à la joggeuse des blessures sévères. La première morsure, portée à la jambe, la fait chuter au sol. La seconde, d’une force considérable, s’en prend à son bras droit au niveau de l’épaule, la plaçant dans une situation d’extrême vulnérabilité.

Face à cette attaque, la réaction instinctive de Nathalie est de protéger son visage et sa nuque, zones vitales particulièrement exposées. Elle décrit cette lutte désespérée : « Je hurlais à la mort. Je me protégeais la tête et la nuque. Celui proche de mon épaule n’était pas loin de ma tête. Il fallait que je me relève pour m’en sortir. » Cette citation souligne le caractère dramatique et immédiat de la menace, ainsi que la violence inouïe de l’assaut.

Malgré ses efforts pour se redresser, la situation reste critique. L’un des chiens finit par lâcher prise, mais le second continue de la pourchasser sur plusieurs centaines de mètres, aboyant de manière incessante. Nathalie insiste sur la prudence qu’elle doit maintenir : « Je l’ai quitté sans jamais lui tourner le dos. » Ce détail illustre la tension extrême et la nécessité d’une vigilance constante face à un danger persistant.

L’absence de secours immédiats aggrave encore la situation. La victime doit attendre près de deux heures avant que le médecin de garde du village ne puisse intervenir. Ce délai, en pleine zone rurale isolée, reflète les difficultés d’accès aux soins d’urgence dans ce type de contexte. En état de choc, Nathalie porte plainte auprès de la gendarmerie de Saint-Sauveur-sur-Tinée, témoignant de la gravité de l’agression.

Les séquelles physiques et psychologiques sont importantes. La joggeuse enceinte est contrainte à un arrêt de travail de quinze jours, période durant laquelle elle doit se remettre de ses blessures et de ce traumatisme. Son récit évoque une expérience marquante, qui continue de hanter ses pensées : « Cette scène me revient sans cesse en tête. Je me dis que, dans ce malheur, j’ai eu énormément de chance… »

Cette agression met en lumière non seulement la dangerosité potentielle de ces chiens de protection, mais aussi les enjeux liés à la prévention et à la gestion des conflits entre humains et animaux dans les espaces pastoraux. L’intensité de l’attaque invite à s’interroger sur les mesures à adopter pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

La Polémique Autour De L’Euthanasie Des Chiens
La Polémique Autour De L’Euthanasie Des Chiens La plainte déposée par Nathalie Leblanc auprès de la gendarmerie marque le début d’un bras de fer juridique aux implications lourdes. La joggeuse, profondément marquée par l’agression, réclame que les deux bergers d’Anatolie soient euthanasiés, une demande à la fois ferme et exceptionnelle, qui soulève un débat complexe sur la gestion des chiens dangereux en milieu rural. Face à cette requête, la propriétaire des animaux adopt...
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