4. Procès sous tension : l’étrange défense de l’accusée face aux preuves accablantes
« Je n’ai pas voulu le tuer », répète Myriam J. d’une voix atone, face aux 89 pages de logs Google prouvant ses recherches sur « effets toxiques Destop » à 9h07 puis « comment soigner brûlures chimiques » à 9h43. L’accusée se contredit en affirmant « avoir agi sous le stress », alors que ses SMS envoyés à 10h21 à une amie mentionnent uniquement : « J’ai sali mon tablier, le directeur va m’engueuler ». Un juré s’exclame : « Elle parle de linge alors que l’enfant agonise ! ».
L’expertise numérique révèle que l’historique du téléphone a été effacé à 10h50, mais les données récupérées prouvent qu’elle connaissait la dangerosité du produit. « Les recherches sur ‘Destop et enfants’ ont duré 4 minutes. Elle a cliqué sur un article listant 3 décès d’enfants en 2021 », détaille le policier tech. Le procureur souligne le délai implacable : 34 minutes séparent la dernière recherche de l’administration du produit. L’avocate de la famille résume : « C’est un mode d’emploi pour tuer ».
5. Trois ans après le drame : comment ce cas relance le débat sur les crèches
Le procès met en lumière des failles alarmantes dans les micro-crèches privées. Des professionnels du secteur dénoncent lors des audiences des recrutements expédiés, comme celui de Myriam J., engagée sans formation adaptée. « On ne peut plus fermer les yeux sur l’incompétence de certains gestionnaires », s’indigne une représentante syndicale. La ministre de la Famille annonce un plan d’urgence incluant des évaluations psychologiques obligatoires pour les employés de crèche.
La mère de Lisa, effondrée à la barre, interpelle les autorités : « Comment une personne si mal formée a-t-elle pu s’occuper de nos enfants ? ». La famille exige un renforcement des contrôles sur les produits dangereux et une révision des normes de recrutement. Le groupe People&Baby, sous le feu des critiques, maintient le silence sur ses procédures internes, malgré les multiples signalements ignorés concernant Myriam J.