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« Je ne pensais pas mon compagnon capable de ça… » : Une mère brise le silence sur la mort de son bébé secoué par son propre père, condamné à 5 ans de prison

Julie K.
7 Min de lecture

5 ans de prison : la justice établit les responsabilités

Le père de Timothée écope en décembre 2024 d’une peine de cinq ans d’emprisonnement pour « violences sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Un verdict qui clôt six années de procédure, depuis les premires investigations en 2019 jusqu’à l’expertise médico-légale confirmant le syndrome du bébé secoué.

La décision judiciaire souligne la distinction cruciale entre l’acte violent et l’absence d’intention homicide. « La colère, l’épuisement parental… rien ne justifie ce geste », insiste Aude, qui décrit une reconstruction impossible avec l’auteur des faits. Son témoignage télévisé intervient comme un message d’alerte aux parents confrontés au stress des pleurs infantiles, première cause identifiée des secousses fatales.

Mécanismes du drame et prévention : décryptage du syndrome du bébé secoué

La pédiatre interrogée dans le reportage décrit un phénomène gravissime : « Secouer un nourrisson revient à faire subir à son cerveau des accélérations comparables à un accident de voiture ». Elle énumère les symptômes-cléshémorragies cérébrales, convulsions, somnolence extrême – et alerte sur les séquelles irréversibles (cécité, paralysie, retard mental) en l’absence de prise en charge immédiate.

Aude lance un appel poignant aux parents dépassés : « Posez le bébé en sécurité et quittez la pièce si besoin. Mieux vaut le laisser pleurer que de risquer l’irréparable ». Un message relayé par les spécialistes, qui rappellent l’urgence de rompre l’isolement des jeunes parents – premier facteur de risque selon l’Enquête nationale périnatale 2024.