Réquisitions et colère des proches
Le parquet exige 24 mois de prison avec sursis contre l’ex-déléguée syndicale et 18 mois contre son mari, assortis de 5 ans d’inéligibilité. « Ces agissements sont incompatibles avec les valeurs de la fonction publique », justifie le procureur, pointant un harcèlement systémique ayant conduit à une « issue tragique prévisible ».
L’avocat de la famille, Me Joris Morer, dénonce un « mépris assassin » : « Leur déni aggrave la souffrance des enfants, qui n’auront jamais leur mère à leurs mariages. » Face à lui, la défense rétorque que « des conflits professionnels banals » ne peuvent justifier une qualification pénale aussi lourde, exigeant un non-lieu. Le délibéré est fixé au 7 avril.
Une affaire qui secoue Fonsorbes
Le couple, licencié en 2023 après une enquête administrative de la mairie, conteste sa révocation devant le tribunal administratif de Toulouse. La commune, bien que non mise en cause pénalement, a lancé des audits anti-harcèlement coûtant « 100 000 euros », selon une source interne.
L’affaire a profondément divisé les agents municipaux, dont une trentaine assistent au procès en hommage à Magali. Le verdict du 7 avril déterminera si la justice valide le lien entre harcèlement et suicide, sous l’œil d’une population locale scandalisée par les déclarations des accusés. « On veut tourner la page, mais pas sans vérité », confie un employé sous couvert d’anonymat.