
Roland-Garros 1983 : Le Triomphe Qui Cache Un Effondrement
Ces blessures resurgiront effectivement. Le 5 juin 1983, la France explose de joie. Yannick Noah vient de remporter Roland-Garros. À 23 ans, il entre dans l’histoire. Les caméras captent son sourire éclatant, sa danse de victoire. Le pays entier célèbre son héros.
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Mais dès le lendemain, le champion s’effondre. « Le lendemain de ma victoire, j’étais perdu », confie-t-il dans le documentaire. Le vide l’engloutit. Cette victoire tant désirée, pour laquelle il s’est battu corps et âme, ne comble rien. Au contraire. Elle le confronte brutalement à une question terrifiante : et maintenant ?
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Le rêve accompli devient cauchemar. Noah perd tous ses repères. Il erre dans Paris la nuit, seul avec ses démons. Les rues désertes de la capitale deviennent le théâtre de sa détresse. Il marche sans but, submergé par des pensées noires qu’il ne comprend pas.
Face à la Seine, l’impensable surgit. « Je regardais la Seine et je me disais : ‘Je me jette, j’en peux plus.’ » Ces mots glaçants révèlent l’ampleur du gouffre. Le champion de France songe à en finir. Personne ne sait. Personne ne voit. La dépression frappe en silence, sans prévenir.
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Cette souffrance indicible, Noah la garde pour lui. À l’époque, on ne parle pas de ces choses-là. Surtout pas quand on est un héros national.