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Jean-Marc Aveline pressenti pour le Vatican : ce détail surprenant qui pourrait tout changer…

Julie K.
6 Min de lecture

Un Français sur le trône de Saint-Pierre ? Alors que le Vatican entre en conclave, le nom de Jean-Marc Aveline surgit dans les spéculations. Cet archevêque marseillais, bergoglien assumé, incarne à la fois l’héritage de François et une modernité qui divise. Mais un détail méconnu de son parcours pourrait faire basculer son destin…

Un Français dans la course au Saint-Siège : qui est Jean-Marc Aveline ?

Jean-Marc Aveline émerge dans le paysage vaticanesque comme une figure atypique. Cet archevêque de Marseille depuis 2019, créé cardinal par François en 2022, cumule deux postes stratégiques au Vatican : le dicastère pour les évêques et celui du dialogue interreligieux. Son statut de papabile – candidat potentiel à la papauté – le propulse dans un cercle resté longtemps sans représentant français.

C’est lui qui avait orchestré la visite remarquée du pape à Marseille en septembre 2023, démontrant son influence croissante. Proche collaborateur de François, il partage sa vision d’une Église tournée vers les défis contemporains comme l’accueil des migrants. « Un homme d’intelligence supérieure », selon Benoît Payan, le maire de Marseille, qui salue dans L’Obs son ancrage local et sa stature internationale.

Si son profil séduit les partisans d’une Église ouverte, ses détracteurs pointent déjà un paradoxe : comment ce Marseillais pur souche, formé dans les quartiers populaires, pourrait-il incarner l’universalité catholique ? La réponse se niche peut-être dans ce détail méconnu de son parcours…

Un parcours ancré dans la Méditerranée

Né en 1958 près d’Oran dans une famille pied-noir, Jean-Marc Aveline puise ses racines dans le bassin méditerranéen. Élevé dans les quartiers populaires de Marseille, il y forge une vocation religieuse qui le mène à l’ordination en 1984. Le prêtre y bâtit toute sa carrière, refusant toute affectation hors de sa ville d’adoption.

Cette fidélité marseillaise culmine en 1995 avec sa nomination à la tête de l’Institut catholique de la Méditerranée. Son travail sur le dialogue interreligieux séduit Benoît XVI, qui l’intègre au Conseil pontifical éponyme en 2008. Un parcours qui dessine une géographie spirituelle entre Alger, Rome et Marseille.

« Une intelligence supérieure », souligne Benoît Payan, maire de Marseille, dans les colonnes de L’Obs. Ce compliment résume l’ascension d’un homme qui a su transformer son ancrage local en levier d’influence internationale, sans jamais renier ses origines.

L’héritier spirituel de François ?

Jean-Marc Aveline incarne la continuité des réformes engagées par le pape défunt. Partageant sa politique d’ouverture sur les migrants et sa vision d’une Église moins centrée sur l’Europe, l’archevêque marseillais se revendique héritier du style bergoglien. Une posture confirmée par son élection à la tête de la Conférence des évêques de France en avril 2025, fonction qu’il occupera officiellement à partir du 1er juillet.

Le prélat cultive pourtant une prudence stratégique sur les sujets sensibles. Réputé pour éviter les prises de position politiques tranchées, il privilégie le consensus – une approche qui lui vaut à la fois des soutiens et des critiques. « Le plus bergoglien des évêques français », selon les observateurs, mais aussi la cible des traditionalistes qui l’accusent de diluer l’orthodoxie catholique.

Cette tension entre modernité et tradition résume le paradoxe Aveline : comment concilier l’héritage réformateur de François avec les réalités d’une Église mondialisée ? La réponse pourrait dépendre d’un élément inattendu lié à son profil personnel…

Jeunesse et langue italienne : les failles d’un candidat idéal

À 66 ans, Jean-Marc Aveline affiche un âge atypique pour prétendre au trône de Pierre. Sa relative jeunesse inquiète certains électeurs du conclave, qui redoutent un pontificat durable aligné sur les réformes de François. Un argument paradoxal pour ce septuagénaire, alors que ses prédécesseurs furent souvent élus plus âgés.

L’autre handicap surgit dans les couloirs du Vatican : sa non-maîtrise de l’italien, lingua franca de la Curie. Un détail crucial pour gouverner l’Église universelle, d’autant qu’aucun Français n’a accédé à la papauté depuis Grégoire XI en 1378. 648 ans se sont écoulés depuis ce dernier pontificat français, un record historique qui pèse lourd dans les mentalités vaticanes.

Ces fragilités transforment l’archevêque marseillais en candidat à double tranchant : incarnation parfaite de l’héritage bergoglien pour les uns, choix risqué pour les autres. Reste à savoir si les cardinaux privilégieront la continuité doctrinale… ou l’évitement d’un long règne francophone.