Dans le monde du showbiz, rares sont ceux qui osent parler ouvertement d’argent. Pourtant, Jean-Marie Bigard n’a jamais eu peur de briser ce tabou. L’humoriste de 70 ans, connu pour son franc-parler et son humour débridé, vient de lever le voile sur les sommes astronomiques qu’il a gagnées au cours de sa carrière. Des chiffres qui donnent le vertige et qui témoignent de l’incroyable succès qu’il a connu pendant plusieurs décennies.
Lors d’une récente apparition dans l’émission « Face à Hanouna » sur C8, Bigard a confirmé les rumeurs qui circulaient depuis longtemps sur sa fortune. Avec une transparence désarmante, il a détaillé les millions d’euros engrangés grâce à ses spectacles, ses ventes de DVD et ses participations à des émissions télévisées. Un parcours financier aussi impressionnant que sa carrière sur scène, mais qui n’est pas sans surprises ni revers.
De l’humour à la fortune : l’ascension fulgurante de Bigard
Tout a commencé en 1987, lorsque Jean-Marie Bigard a fait ses premiers pas dans l’émission « La Classe ». Ce tremplin lui a permis de se faire connaître du grand public et de lancer une carrière qui allait s’avérer extrêmement lucrative. Avec une centaine de sketchs à son actif, écrits en collaboration avec d’autres grands noms de l’humour comme Laurent Baffie et Pierre Veys, Bigard est rapidement devenu une figure incontournable de la scène comique française.
Le succès ne s’est pas fait attendre, et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon ses propres dires, Bigard gagnait en moyenne 100 000 euros par jour de spectacle, avec pas moins de 150 dates par an. Un simple calcul nous permet de comprendre comment l’humoriste a pu accumuler une fortune estimée entre 80 et 100 millions d’euros au cours de sa carrière. Des sommes qui donnent le tournis et qui placent Bigard parmi les humoristes les mieux payés de l’Hexagone.
Les DVD, une mine d’or pour l’humoriste
Si les spectacles étaient déjà une source de revenus considérable, les ventes de DVD ont littéralement fait exploser les gains de Jean-Marie Bigard. L’humoriste a révélé qu’il pouvait vendre jusqu’à 500 000 DVD en seulement un mois après la sortie de chaque nouveau spectacle. Avec un bénéfice de 7 euros par DVD vendu, Bigard pouvait ainsi empocher jusqu’à 7 millions d’euros par an rien qu’avec ces ventes.
Ces chiffres vertigineux illustrent l’engouement du public pour l’humour cru et direct de Bigard à une époque où le DVD était encore le support privilégié pour revoir ses spectacles préférés. Une manne financière qui a largement contribué à bâtir la fortune de l’humoriste, mais qui n’allait pas durer éternellement.
Au début des années 2000, les ventes de DVD représentaient une part importante des revenus des artistes. Cette technologie, aujourd’hui en déclin face au streaming, permettait aux fans de posséder physiquement les spectacles de leurs humoristes préférés.
La télévision, un complément de revenu non négligeable
Outre ses spectacles et ses ventes de DVD, Jean-Marie Bigard a également su tirer profit de ses apparitions télévisées. Habitué des plateaux, il a notamment été un pilier de l’émission « Les Grosses Têtes » pendant de nombreuses années. L’humoriste a révélé qu’il touchait environ 600 euros par émission, ce qui pouvait lui rapporter jusqu’à 4 000 euros par mois pour seulement deux participations hebdomadaires.
Bien que ces sommes puissent paraître modestes en comparaison avec ses autres sources de revenus, elles illustrent la diversité des opportunités financières qui s’offraient à Bigard au sommet de sa carrière. Ces apparitions régulières à la télévision lui permettaient non seulement d’arrondir ses fins de mois, mais aussi de maintenir sa popularité auprès du grand public.
Le Stade de France : un rêve à prix d’or
En 2004, Jean-Marie Bigard a réalisé l’un de ses plus grands rêves : remplir le Stade de France. Cependant, ce projet pharaonique s’est avéré être un gouffre financier. L’humoriste a investi pas moins de 5 millions d’euros de sa poche pour monter ce spectacle grandiose, incluant une répétition à 1 million d’euros et 4 millions pour la production elle-même.
Malgré le succès public de l’événement, les recettes n’ont pas été à la hauteur des investissements. Avec seulement 2,3 millions d’euros de recettes, Bigard s’est retrouvé avec un déficit de 2,7 millions d’euros. Un revers financier important qui n’a pourtant pas entamé sa fierté d’avoir réalisé ce rêve, même s’il admet aujourd’hui que cette expérience a largement contribué à réduire sa fortune.
Capacité : environ 80 000 spectateurs
Superficie : 78 000 m²
Coût de construction : 364 millions d’euros
Inauguré en 1998 pour la Coupe du Monde de football
De la fortune à la modestie : le parcours financier atypique de Bigard
Aujourd’hui, Jean-Marie Bigard ne cache pas que sa situation financière est bien différente de celle qu’il a connue au sommet de sa gloire. Avec une franchise désarmante, il avoue avoir « dilapidé toute la fortune » qu’il a gagnée au fil des ans. L’humoriste explique avoir dépensé une grande partie de son argent pour faire plaisir à son entourage et pour diverses causes qui lui tenaient à cœur.
Cette générosité, couplée à des investissements parfois hasardeux comme celui du Stade de France, a conduit Bigard à une situation financière qu’il qualifie lui-même de modeste par rapport à ses années fastes. Un parcours atypique qui témoigne de la volatilité des fortunes dans le monde du spectacle, mais aussi de la personnalité haute en couleur de cet humoriste qui n’a jamais fait les choses à moitié, que ce soit sur scène ou dans la gestion de ses finances.