Dans une atmosphère estivale et décontractée, Jean-Marie Bigard s’est livré à cœur ouvert lors de son passage dans l’émission « La piscine de Jordan de Luxe » sur C8, diffusée le 22 juillet. L’humoriste de 70 ans, connu pour ses sketchs provocateurs et ses prises de position controversées, a dévoilé une facette plus intime de sa personnalité, touchant le public avec des confidences émouvantes sur son enfance et ses débuts dans le monde du spectacle.
Alors que Jean-Marie Bigard s’apprête à entamer une nouvelle tournée avec son spectacle « J’arrête les conneries », promesse faite à son public depuis trois décennies, il a profité de cette interview pour revenir sur les moments clés qui ont façonné sa carrière et sa vie personnelle. Entre rires et larmes, l’artiste a partagé des souvenirs poignants, notamment sur les dernières volontés de sa mère avant son décès, révélant ainsi une sensibilité rarement exposée au grand public.
Un dernier vœu maternel comme tremplin vers le succès
Avant de devenir l’humoriste que nous connaissons aujourd’hui, Jean-Marie Bigard était un jeune homme de 20 ans travaillant comme garçon de café dans le centre-ville de Troyes. C’est à cette époque que sa mère est tombée gravement malade, atteinte d’un cancer du pancréas. Face à cette épreuve, elle a exprimé un ultime souhait pour son dernier enfant : le voir réussir professionnellement.
« Ma maman était en train de mourir et je ne pouvais pas vivre ce moment-là sans lui faire le plaisir d’avoir un vrai travail et le lui dire », confie Jean-Marie Bigard, la voix chargée d’émotion. Cette demande a agi comme un véritable catalyseur pour le jeune homme qui, en tant que benjamin de la fratrie, avait jusqu’alors bénéficié d’une certaine liberté.
Le travail comme exutoire et hommage
Confronté à la perspective de perdre sa mère, Jean-Marie Bigard a trouvé dans le travail un moyen de canaliser sa douleur et d’honorer les souhaits de celle qui lui avait donné la vie. « J’avais tellement de chagrin que j’ai noyé mon chagrin dans le travail, tout en faisant plaisir à ma maman », explique-t-il. Cette période intense l’a vu travailler jusqu’à 17 heures par jour, une discipline qui lui a permis de se stabiliser et de trouver un sens à son existence.
Avant le décès de sa mère, Jean-Marie Bigard a pu lui annoncer avec fierté : « Regarde, je travaille 17h par jour, je suis très heureux, ça m’a stabilisé, je fais plaisir aux clients ». Cette satisfaction maternelle lui a donné la force d’affronter « l’événement catastrophique de son décès », comme il le décrit lui-même.
Un lien éternel avec ses parents disparus
Cinquante ans après la perte de sa mère, suivie un an plus tard par l’assassinat de son père, Jean-Marie Bigard garde une conviction profonde : « Elle n’est pas morte, ma maman, elle est bien vivante dans mon cœur. » Cette croyance en une forme de continuité spirituelle lui apporte un réconfort quotidien et influence sa vision de la vie et de la mort.
« Je vis avec cette idée que quand je vais quitter mon corps, mon âme va retrouver l’âme de mon père et de ma mère », confie l’humoriste, les yeux brillants d’émotion. « Je les chéris de là où ils sont et ils me protègent. Donc, ce n’est pas très grave, pour moi, de mourir car c’est le moment où l’on va tous se retrouver. » Ces paroles, prononcées avec difficulté à travers des larmes à peine contenues, témoignent de la profondeur des sentiments que Jean-Marie Bigard nourrit encore pour ses parents disparus.