Un jeune conducteur en permis probatoire vient de vivre un cauchemar sur la D941 en Creuse : flashé à 175 km/h là où 80 km/h sont autorisés, il perd immédiatement son véhicule et son droit de conduire. Les gendarmes durcissent le ton ce week-end avec 12 excès de vitesse relevés, dont deux dépassant allègrement les limites. Une affaire qui relance le débat sur les risques en conduite accompagnée.
Le flash à 175 km/h qui change tout
Samedi dernier, sur la départementale 941 entre Bourganeuf et Limoges, un radar automatique enregistre une vitesse vertigineuse : 175 km/h là où 80 km/h sont autorisés. Le contrevenant ? Un automobiliste de 19 ans titulaire d’un permis probatoire depuis moins de six mois. Les gendarmes, alertés en temps réel, l’interceptent quelques minutes plus tard, son véhicule immédiatement immobilisé.
Avec 2,2 fois la vitesse maximale autorisée, l’infraction atteint un seuil critique. « À cette allure, la distance de freinage dépasse 250 mètres, soit six fois plus qu’à 80 km/h », précise un brigadier de la brigade motorisée. Un chiffre qui illustre le danger extrême pour ce tronçon routier fréquenté, où la limitation a été instaurée pour réduire les accidents.
Interpellation express : « Vous ne conduirez plus ce véhicule »
La procédure est implacable : en vertu de l’article L. 224-1 du code de la route, les gendarmes procèdent au retrait immédiat du permis et à la mise en fourrière de la voiture. « Avec un permis probatoire, il aurait dû montrer l’exemple », souligne un officier présent sur place. Le conducteur n’a que cinq secondes pour réaliser qu’il perd définitivement son droit de conduire ce véhicule.
La Citroën C3 du jeune homme est remorquée dans la foulée. « Il ne pourra pas la récupérer avant 72 heures, et seulement après avoir suivi un stage de sensibilisation obligatoire », précise un membre de la brigade. Une sanction d’autant plus lourde que le conducteur, selon nos informations, utilisait ce véhicule pour se rendre quotidiennement à son travail.
Amende, stage, permis à repasser : l’addition salée
L’infraction entraîne automatiquement une amende de 1 500 € et le retrait de 6 points sur un permis probatoire qui n’en compte initialement que six. Le jeune homme devra obligatoirement suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière d’ici trois mois, sans quoi son permis sera invalidé. « C’est un cas d’école des conséquences graves », analyse Maître Dubois, avocat spécialisé en droit routier.
Le conducteur devra surtout repasser son permis intégralement (code et conduite), comme s’il était novice. Une procédure longue et coûteuse : « Entre les heures de conduite obligatoires et les frais administratifs, la note dépasse souvent 2 000 € », précise l’expert. De quoi dissuader les plus téméraires, alors que le taux de réussite au premier passage stagne autour de 58 % en France.
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