Jordan Bardella admet des erreurs en direct : une déclaration surprenante

Julie K.
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Le Rassemblement national pensait avoir le vent en poupe. Après une campagne présidentielle jugée réussie et des sondages flatteurs, le parti d’extrême droite se voyait déjà grand vainqueur des élections législatives. Mais la réalité des urnes est venue doucher ses ambitions.

Jordan Bardella, le jeune président du RN, a dû se résoudre à reconnaître la défaite de son parti, arrivé seulement en troisième position derrière le Nouveau Front Populaire et la coalition Ensemble. Un revers d’autant plus cuisant que certains imaginaient déjà le tribun de 27 ans occuper le fauteuil de Premier ministre.

Un mea culpa inattendu

Face à ce résultat décevant, Jordan Bardella a choisi la voie de l’autocritique. Dans une déclaration qui a surpris plus d’un observateur, il a reconnu avoir commis des erreurs et en assume la responsabilité en tant que chef de file du RN pour ces élections.

« On commet toujours des erreurs, j’en ai commis, nous en avons commis et je prends ma part aussi ma part de responsabilité dans ce résultat », a-t-il déclaré devant la presse. Le jeune président pointe notamment du doigt la présence de candidats controversés dans les rangs du RN, qualifiés de « brebis galeuses ».

Des « erreurs de casting » qui coûtent cher

Parmi les principaux reproches adressés au RN durant la campagne figurait en effet la présence de candidats aux propos jugés antisémites ou racistes. Si la plupart n’ont finalement pas été élus, ces polémiques ont manifestement pesé sur le résultat final du parti.

Jordan Bardella reconnaît que des efforts sont nécessaires « sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut-être sur le choix d’un certain nombre de candidats ». Il admet clairement que « sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n’étaient pas les bons ».

Un chef face à ses responsabilités

Invité sur le plateau du 20 heures de TF1, le président du RN a poursuivi son exercice d’introspection. « Quand on est le chef, on assume », a-t-il martelé, avant d’évoquer à nouveau ces « erreurs de casting » parmi les 577 candidats investis par le parti.

Mais le journaliste Gilles Bouleau n’a pas manqué de le reprendre, soulignant que ces erreurs concernaient non pas « quelques » candidats, mais « 50 sur 500 ». Une précision qui a visiblement gêné Jordan Bardella.

Le RN rattrapé par ses démons

Le présentateur de TF1 n’a pas hésité à attaquer frontalement le chef du RN : « Mais c’est vous-même qui avez saboté l’image d’un parti de gouvernement responsable. C’est vous même qui avez nommé ces gens… Un conspirationniste, un antivax, une femme avec une casquette Nazi… »

Pris au dépourvu, Jordan Bardella a tenté de se justifier en évoquant le peu de temps dont disposait le parti pour investir ses candidats. « Nous payons très cher ces quelques erreurs de castings », a-t-il concédé, avant d’annoncer qu’un candidat élu sous l’étiquette RN ne siégera finalement pas dans le groupe parlementaire du parti à l’Assemblée nationale.