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Jordan Bardella révèle qui il sera si Marine Le Pen

Julie K.
9 Min de lecture

Un coup de tonnerre dans le paysage politique français. Jordan Bardella, président du Rassemblement National à seulement 29 ans, vient de lever le voile sur ses ambitions présidentielles dans un entretien au Parisien. « Je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat » affirme-t-il sans détour, évoquant l’hypothèse où Marine Le Pen serait empêchée de se présenter en 2027. Cette déclaration intervient dans un contexte particulièrement tendu pour le parti d’extrême droite, alors que sa cheffe historique fait face à une possible inéligibilité. Que révèle ce positionnement sur les dynamiques internes du mouvement et sur la stratégie de succession qui semble se dessiner en coulisses ?

La condamnation de Marine Le Pen : un tournant pour le Rassemblement National

La récente condamnation en première instance de Marine Le Pen représente-t-elle la fin de ses ambitions présidentielles ? Accusée de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens de l’ancien Front National, la figure historique du Rassemblement National est confrontée à une situation judiciaire délicate qui pourrait avoir des conséquences majeures sur son avenir politique, et par ricochet, sur celui de son parti.

Cette décision de justice, bien que susceptible d’appel, fait peser une lourde menace sur la participation de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle. En effet, « La candidate malheureuse des présidentielles de 2012, 2017 et 2022, tombe sous le coup d’une peine d’inéligibilité exécutoire. » Cette perspective soulève inévitablement la question de sa succession et de la stratégie du RN pour 2027. Face à cette incertitude, tous les regards se tournent désormais vers celui qui occupe la position de numéro deux au sein du parti.

Jordan Bardella face à ses responsabilités : entre prudence et ambition

Face à l’incertitude qui plane sur l’avenir politique de Marine Le Pen, tous les regards se tournent vers Jordan Bardella, président du Rassemblement National. Interrogé par Le Parisien, le numéro deux du parti a abordé frontalement la question de ses propres ambitions, dans un exercice d’équilibrisme entre loyauté affichée et préparation personnelle à une éventuelle succession. Comment le jeune dirigeant se positionne-t-il en ce moment crucial ?

Jordan Bardella a d’abord pris soin de rappeler que «Marine (Le Pen) est présumée innocente», soulignant que le dénouement judiciaire en appel pourrait encore modifier la donne. Cependant, il a ensuite levé toute ambiguïté sur son rôle en cas de scénario défavorable pour la triple candidate à la présidentielle. « Il n’y a pas d’ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est ma candidate, et que si elle devait être empêchée demain, je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat. Je ne peux pas être plus clair que ça », a-t-il déclaré, marquant ainsi un positionnement d’une clarté inédite.

Cette affirmation sans détour, bien que formulée dans l’hypothèse d’un empêchement de Marine Le Pen, révèle une préparation assumée. Jordan Bardella confie d’ailleurs travailler et se préparer à de hautes fonctions. Ce positionnement, à la fois fidèle à la cheffe et pragmatique face à l’éventualité d’une candidature, dessine les contours d’une stratégie de transition potentielle au sommet du Rassemblement National. Mais comment cette situation est-elle perçue en interne ?

Tensions et incertitudes au sein du Rassemblement National

Au-delà des déclarations de Jordan Bardella sur sa disponibilité, quelle est la réalité de l’état d’esprit au sein du Rassemblement National face à la situation judiciaire de Marine Le Pen ? Si la ligne officielle est au soutien indéfectible et au « front commun » affiché par les cadres du parti, cette unité de façade masque-t-elle des inquiétudes plus profondes quant à l’avenir du mouvement et à sa capacité à aborder la prochaine échéance présidentielle sans sa figure de proue ?

Malgré les messages de solidarité publique, des signes montrent que la situation est prise très au sérieux en interne. L’incertitude qui pèse sur l’éligibilité de Marine Le Pen génère nécessairement des tensions et des interrogations sur la stratégie à adopter pour 2027. Dans ce contexte de crise potentielle, la réapparition de certaines figures historiques du parti est particulièrement observée. C’est le cas notamment de Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et proche de longue date de Marine Le Pen. Sa mobilisation est interprétée par certains observateurs comme un indicateur de la gravité de la situation.

Un député du parti, s’exprimant sous couvert d’anonymat dans les colonnes de L’Express, a d’ailleurs fait un parallèle saisissant pour décrire l’atmosphère actuelle. Il a comparé la situation à un moment de grande difficulté rencontré par le passé : « La dernière fois qu’il était ressorti, c’était en 2022 quand on n’avait pas les parrainages. Et qu’on était vraiment dans la m*rde. » Cette phrase, d’une rare franchise, souligne l’ampleur des inquiétudes qui traversent le parti et la reconnaissance tacite de la fragilité de la situation actuelle. Le moral ne semble donc pas vraiment au beau fixe dans les rangs du RN.

Ces tensions et cette reconnaissance tacite de la difficulté de la situation renforcent l’idée qu’une alternative est envisagée, et que Jordan Bardella se positionne désormais ouvertement pour l’incarner.

Jordan Bardella : un profil en ascension pour 2027

Face à l’incertitude qui entoure l’avenir de Marine Le Pen, tous les regards se tournent vers Jordan Bardella. À seulement 29 ans, le président du Rassemblement National incarne la nouvelle génération du parti et voit son profil propulsé au-devant de la scène politique. Son ascension rapide et ses récentes déclarations dans Le Parisien le positionnent clairement comme un successeur potentiel, prêt à endosser de lourdes responsabilités en cas de besoin.

Le parcours politique de Jordan Bardella est celui d’une progression fulgurante. Devenu président du parti à un âge record, il a su s’imposer comme une figure reconnue, notamment auprès des jeunes électeurs. Cette expérience accélérée semble l’avoir préparé aux plus hautes fonctions. Il ne s’en cache d’ailleurs pas, affirmant travailler et se préparer à l’éventualité d’une candidature présidentielle ou d’un poste de Premier ministre, considérant que les compétences requises pour ces deux rôles sont similaires.

Jordan Bardella a d’ailleurs explicité sa vision des qualités nécessaires pour ces postes clés. « Ce qu’on attend d’un potentiel Premier ministre comme d’un candidat à l’élection présidentielle, ce sont des qualités qui sont peu ou prou assez similaires », a-t-il souligné. Cette déclaration révèle une projection claire dans l’avenir politique du RN, où il se voit capable d’assumer la direction, qu’il s’agisse de gouverner ou de mener une campagne présidentielle. Son ambition, alliée à son expérience récente à la tête du parti, fait de lui le candidat naturel pour prendre le relais si Marine Le Pen devait être empêchée.

Le positionnement de Jordan Bardella, entre loyauté affichée et préparation assumée, redessine ainsi les perspectives du Rassemblement National pour l’échéance de 2027.