
1992 : Retour Sur Une Interview Gênante Qui Interroge Les Limites De La Provocation
Cette remise en question prend tout son sens à la lumière de l’extrait qu’elle a choisi de partager. 1992, émission Double Jeu. Judith Godrèche n’a que 20 ans. Face à elle, Thierry Ardisson déploie son arsenal habituel de questions-chocs.
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« Tu aimes les hommes mûrs ? » lance-t-il d’un ton désinvolte. L’actrice esquisse un sourire gêné, cherche ses mots. Le malaise s’installe déjà. Ardisson ne lâche rien et enchaîne : « Quand t’es partie de chez toi, c’était pour un vieux de 35 ans, non ? »
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Le silence de la jeune femme ne le dissuade pas. Au contraire, il persiste : « Tu ferais un film osé ? » Une question directe, brutale, qui sonne comme une mise en demeure publique.
La séquence révèle un rapport de force déséquilibré. D’un côté, un animateur aguerri, maître de son plateau. De l’autre, une actrice débutante contrainte de naviguer entre rire nerveux et tentatives d’esquive. Son malaise transperce l’écran, trois décennies plus tard.
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Cette interview illustre parfaitement les dérives d’une époque où la provocation tenait lieu de ligne éditoriale. Où l’impertinence masculine s’imposait comme norme télévisuelle, sans considération pour l’inconfort qu’elle générait. L’extrait pose une question essentielle : où commence l’humiliation quand finit la provocation ?