Du micro au potager, Julien Doré ne cesse de surprendre son public. L’artiste aux multiples facettes, connu pour ses talents de chanteur et de comédien, révèle désormais une nouvelle passion : le jardinage. Loin des projecteurs et du tumulte parisien, la star de 42 ans a choisi de renouer avec ses racines cévenoles, offrant à ses fans une facette plus intime de sa personnalité à travers les réseaux sociaux.
C’est avec humour et authenticité que Julien Doré partage désormais les fruits de son labeur horticole, n’hésitant pas à interagir directement avec ses followers. Cette nouvelle approche, mêlant célébrité et simplicité, séduit un public de plus en plus large, curieux de découvrir le quotidien champêtre de celui qui a conquis la scène musicale française.
Des Cévennes à Instagram : le retour aux sources de Julien Doré
En 2018, après une décennie passée dans la capitale, Julien Doré a pris la décision de retourner vers ses origines. Né à Alès et ayant grandi dans l’Hérault, l’artiste a ressenti le besoin de se reconnecter avec la nature qui l’a vu grandir. « J’ai besoin d’être au cœur de la nature pour créer », confie-t-il à nos confrères de Notre Temps, soulignant l’importance de cet environnement dans son processus créatif.
Ce retour aux sources s’est accompagné d’une nouvelle passion : le jardinage. Le 13 août dernier, Julien Doré a partagé sur ses réseaux sociaux une photo de sa récolte de courgettes, accompagnée d’un message plein d’humour : « Vous pensiez vraiment que j’allais laisser passer l’été sans vous montrer mes grosses courgettes ? » Cette publication a suscité de nombreuses réactions, dont celle d’une internaute prodiguant des conseils de jardinage, à laquelle Julien Doré a répondu avec son esprit piquant habituel.
Entre paternité et engagement local : un artiste ancré dans son territoire
Au-delà de ses activités de jardinage, Julien Doré a connu un autre changement majeur dans sa vie : la paternité. Devenu père il y a trois ans, l’artiste évoque avec émotion cette nouvelle responsabilité : « Avoir un enfant dans ce monde-là, c’est-à-dire décider qu’une vie allait essayer de trouver sa place sur cette planète, sans l’avoir choisi, j’avais beaucoup de mal à l’imaginer. » Malgré ses inquiétudes face à l’évolution du monde, il se décrit comme « le plus heureux des papas », déterminé à donner à son fils les meilleures armes pour s’épanouir.
L’engagement de Julien Doré ne se limite pas à sa vie familiale. En 2019, il a acquis une ancienne école maternelle à Marsillargues, dans le canton de Lunel, avec le projet de la transformer en commerces et logements. Cette initiative témoigne de son attachement à sa région et de sa volonté de contribuer au développement local.
Situé dans l’Hérault, Marsillargues est une commune riche d’un patrimoine architectural et culturel. Le projet de Julien Doré de réhabiliter l’ancienne école s’inscrit dans une démarche de préservation et de dynamisation du tissu local, typique des initiatives de revitalisation des centres-bourgs.
L’héritage artistique : entre musique et illustration
L’attachement de Julien Doré à ses racines se reflète également dans son héritage familial et artistique. Son dernier album, « Aimée », porte le prénom de sa grand-mère et de sa mère, deux femmes qu’il décrit comme fortes et ayant forgé son côté féministe. « Ma grand-mère montait à Paris pour manifester afin d’obtenir des droits pour les veuves de mineurs », raconte-t-il, soulignant l’importance de ces figures dans sa vie.
Mais l’héritage artistique de Julien Doré ne s’arrête pas à la musique. Ancien étudiant aux Beaux-Arts de Nîmes, il revendique une parenté avec Gustave Doré, le célèbre illustrateur du XIXe siècle, dont il serait l’arrière-arrière-petit-neveu. « Mon rapport à cet immense artiste est pudique, intime (…) Il avait un caractère étrange et décalé, une vraie folie. Ça fait écho en moi », explique l’artiste, établissant ainsi un lien entre son propre parcours créatif et celui de son illustre aïeul.
Né en 1832, Gustave Doré est considéré comme l’un des plus grands illustrateurs français. Il est notamment connu pour ses gravures illustrant les œuvres de Rabelais, La Fontaine, ou encore la Divine Comédie de Dante. Son style expressif et détaillé a profondément marqué l’art de l’illustration au XIXe siècle.