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Kara Alexander : ce qu’elle consommait tous les soirs avant le drame de ses enfants révélé par le juge

Julie K.
6 Min de lecture

Une consommation nocturne aux conséquences irréparables. Comment une mère « attentionnée et affectueuse » a-t-elle pu commettre l’impensable ? Le juge britannique révèle ce qu’elle faisait « tous les soirs » avant le drame qui a coûté la vie à ses enfants. Un cas judiciaire glaçant qui relance le débat sur les dangers méconnus du cannabis, là où personne ne les attendait.

Une condamnation lourde pour un drame familial incompréhensible

Kara Alexander écope ce 11 avril 2025 de la réclusion à perpétuité, avec une peine minimale de 21 ans et 252 jours. La quadragénaire britannique a noyé ses deux fils de 2 et 5 ans lors d’une crise psychotique directement liée à sa consommation quotidienne de cannabis, rapportent Sky News et la BBC.

Le juge souligne le paradoxe troublant du dossier : une mère décrite comme « attentionnée et affectueuse » par l’entourage, devenue meurtrière sous l’emprise de la drogue. « Le souvenir de ce qu’elle a fait la hantera à jamais », affirme-t-il en prononçant la sentence.

Malgré un antécédent psychotique en 2016 déjà associé au cannabis, la justice estime que l’accusée n’avait pas anticipé les risques de rechute. Le tribunal insiste sur le caractère intentionnel des actes : les enfants ont été maintenus sous l’eau pendant « une minute ou deux » selon l’autopsie, contredisant la version d’un accident avancée par Kara Alexander.

La chronologie glaçante d’une nuit fatale

Le 15 décembre 2022 bascule dans l’horreur lorsque Kara Alexander noie ses enfants Elijah, 2 ans, et Marley, 5 ans, dans leur bain. Selon l’autopsie, les garçons succombent à une asphyxie ou une noyade après avoir été maintenus sous l’eau « une minute ou deux », détail qui invalide la thèse de l’accident.

La mère habille ensuite les corps en pyjama, les couche et les borde sous leur couette. Une scène macabre que découvrira le père le lendemain matin, alerté par le silence inhabituel. « Vous les avez noyés tous les deux par vos actes délibérés », assène le juge, rejetant catégoriquement la version de l’accident.

La tentative de dissimulation se poursuit quand Kara Alexander prétend que ses fils « dorment à l’étage » avant de disparaître pendant une heure. Les policiers la retrouvent finalement, mais trop tard pour les deux jeunes victimes dont le décès remonte à la veille.

Cannabis et psychose : le lien établi par la justice

Le verdict met en lumière une consommation quotidienne de cannabis qui a précipité le drame. « Vous fumiez tous les soirs depuis des semaines, voire depuis plus longtemps », rappelle le juge à Kara Alexander lors du procès. Une routine toxique ayant provoqué une crise psychotique le soir du double infanticide.

La justice révèle un antécédent inquiétant : en 2016, la mère avait déjà vécu un épisode psychotique où le cannabis jouait « un rôle ». Pourtant, le tribunal estime qu’elle n’avait pas conscience du risque de récidive lié à cette consommation.

L’avertissement des autorités judiciaires tombe comme un coup de semonce : « La consommation excessive de skunk ou d’autres variétés de cannabis très fortes peut plonger les personnes dans une crise susceptible de les amener à se blesser ou de nuire à autrui ». Un message choc destiné à alerter les consommateurs sur des dangers encore sous-estimés.

Un père dévasté et un message d’alerte

Le père des enfants décrit une mère « attentionnée et affectueuse », qui n’avait « jamais crié ni élevé la voix » sur ses fils selon son témoignage. Un portrait qui contraste brutalement avec l’image de la meurtrière sous emprise psychotique.

L’inspecteur en charge de l’enquête espère que la condamnation « apportera un semblant de justice » à une famille brisée. « Un père sans ses deux fils et une famille sans deux frères », résume-t-il, qualifiant l’affaire d’« incroyablement tragique ».

Le verdict devient un avertissement sociétal : Kara Alexander passera « les deux prochaines décennies derrière les barreaux », selon les termes de l’enquêteur. Une durée symbolique pour alerter sur les conséquences méconnues du cannabis, là où le drame a frappé en pleine intimité familiale.