La nouvelle saison de L’amour est dans le pré s’annonce mouvementée, et pas uniquement pour les candidats à la recherche de l’âme sœur. Karine Le Marchand, l’emblématique présentatrice de l’émission, ne cache pas sa colère face à un phénomène qui prend de l’ampleur : les abandons inattendus de certains agriculteurs. Alors que la saison 19 est sur le point de débuter, la célèbre animatrice exprime son mécontentement et pointe du doigt ce qu’elle considère comme un manque de respect envers le programme et ses participants.
Connue pour son franc-parler, Karine Le Marchand n’a pas mâché ses mots lors d’une récente interview. Elle y dévoile les coulisses de ces désistements qui perturbent le bon déroulement de l’émission et soulève des questions sur l’engagement des candidats. Cette situation inédite met en lumière les défis auxquels fait face la production de ce programme phare de M6, qui entame sa dixième année sous la houlette de l’ancienne animatrice des Maternelles.
Le casse-tête des abandons de dernière minute
Initialement, la saison 19 de L’amour est dans le pré devait mettre en scène 15 agriculteurs âgés de 26 à 69 ans. Cependant, à la surprise générale, ils ne seront plus que 12 lors de la première émission diffusée le 19 août 2024. Karine Le Marchand explique ces abandons par « trois raisons différentes ». Certains candidats n’étaient tout simplement pas prêts pour l’aventure, tandis que d’autres ont omis de communiquer des informations cruciales à la production.
Mais c’est la troisième raison qui semble particulièrement irriter l’animatrice : des agriculteurs qui trouvent l’amour en dehors des caméras après la diffusion de leur portrait. Selon Karine Le Marchand, ces participants « prennent la place de quelqu’un d’autre » et font preuve d’« un manque de respect par rapport aux personnes qui écrivent et qui croient en l’amour ». Cette situation soulève des questions sur l’engagement des candidats et l’impact de ces désistements sur l’ensemble du programme.
Un coût humain et financier non négligeable
La frustration de Karine Le Marchand ne se limite pas à l’aspect émotionnel de ces abandons. Elle souligne également les conséquences pratiques et financières pour la production : « Je suis très énervée, car on a un nombre de places limité chaque année. On engage des moyens, du temps, on vient tourner chez eux pour les aider à trouver l’amour et quelque part, ils ont pris la place de quelqu’un pour rien ». Ces paroles mettent en lumière l’investissement considérable réalisé par l’équipe de l’émission pour chaque candidat.
Ces désistements de dernière minute ont un impact direct sur la structure de l’émission, obligeant la production à revoir ses plans et potentiellement à priver d’autres agriculteurs de l’opportunité de participer. Cette situation soulève des questions sur la sélection des candidats et les moyens mis en œuvre pour s’assurer de leur engagement tout au long du processus.
Lancée en 2005, l’émission L’amour est dans le pré est devenue un véritable phénomène de société en France. Le programme, qui vise à aider des agriculteurs célibataires à trouver l’amour, a connu un succès grandissant au fil des années. Avec des audiences régulièrement supérieures à 4 millions de téléspectateurs, l’émission est devenue l’un des programmes phares de M6.
Une saison 19 sous le signe de la diversité
Malgré ces revers, la saison 19 de L’amour est dans le pré promet d’être riche en émotions et en parcours atypiques. Parmi les 12 candidats restants, deux femmes se distinguent particulièrement : Karell, une ancienne employée de bureau reconvertie en éleveuse de vaches et de volailles bio en Bourgogne-Franche-Comté, et Manuela, qui a troqué sa carrière de notaire pour se lancer dans l’élevage de poules d’ornement.
Ces profils hors du commun témoignent de la diversité des parcours dans le monde agricole et promettent des histoires captivantes pour les téléspectateurs. La production semble ainsi miser sur des personnalités fortes et des parcours de vie inspirants pour compenser les déconvenues des abandons et maintenir l’intérêt du public pour cette nouvelle saison.
Le phénomène des reconversions professionnelles dans l’agriculture prend de l’ampleur en France. Selon une étude de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), environ 30% des nouveaux installés en agriculture sont des personnes en reconversion professionnelle. Ce mouvement s’explique par une quête de sens, un retour à la nature et une volonté de contribuer à une alimentation plus durable.