Une pop-star dans l’espace pour dépasser les limites terrestres. Ce lundi 14 avril, Katy Perry s’élève à 100 km d’altitude avec cinq femmes dans un vol Blue Origin historique. Derrière cette aventure spatiale de dix minutes orchestrée par Jeff Bezos se cache une motivation personnelle longtemps gardée secrète. Ce que la chanteuse a révélé au magazine Elle éclaire d’un jour nouveau cet exploit technologique…
Un décollage historique pour Blue Origin
Ce lundi 14 avril 2025 marque une étape clé dans l’histoire du tourisme spatial. À 8h30 heure locale, Katy Perry et cinq autres femmes s’envolent du Texas à bord de la fusée New Shepard pour un vol suborbital de dix minutes. Une première mondiale : jamais un équipage 100% féminin n’avait franchi la frontière de l’espace.
L’entreprise spatiale de Jeff Bezos réalise ici son 11e vol habité, confirmant sa position de leader sur ce marché confidentiel. « Il s’agit du premier vol dans l’espace entièrement féminin », souligne le communiqué de Blue Origin, qui garde mystère sur le coût exorbitant de cette expérience réservée à une élite.
Parmi les passagères, une présence attire particulièrement l’attention : Lauren Sanchez, compagne du fondateur d’Amazon. Le choix de cette date symbolique – jour anniversaire du premier vol spatial de Youri Gagarine en 1961 – souligne la dimension médiatique de l’opération. La capsule entièrement automatisée doit se détacher en vol avant un retour sur Terre freiné par des parachutes, selon un protocole désormais rodé.
Dix minutes en apesanteur pour briser les plafonds de verre
En franchissant les 100 kilomètres d’altitude, les six passagères atteignent la ligne de Kármán, cette frontière internationale symbolique de l’espace. Un seuil technique et symbolique que leur capsule dépasse à la verticale avant d’amorcer sa redescente.
Pendant les précieuses minutes d’apesanteur, un rituel immuable se déroule : « Elles peuvent se détacher de leur siège et flotter brièvement », précise le protocole de vol. Une expérience sensorielle intense, mais strictement chronométrée : l’ensemble du voyage ne dure que dix minutes, du décollage texan à l’atterrissage en douceur.
Cette prouesse repose sur la fusée New Shepard, vaisseau entièrement automatisé de Blue Origin. Aucun astronaute professionnel à bord : le système guide seul les passagères vers les confins de l’atmosphère, preuve du niveau de fiabilité atteint par ces vols touristiques. Un programme qui cumule déjà onze missions habitées depuis son lancement.
Katy Perry : Un voyage motivé par l’amour maternel
La star internationale ne cache pas sa motivation profonde : « Je le fais pour ma fille Daisy », confie-t-elle au magazine Elle. Un choix délibéré pour montrer à l’enfant de 6 ans, née de son union avec Orlando Bloom, qu’aucun rêve n’est inatteignable.
« Je suis impatiente de voir la lumière dans ses yeux quand elle dira : ‘Maman est allée dans l’espace' », poursuit la chanteuse de 40 ans. Une transmission symbolique qui dépasse le simple exploit personnel, transformant ce vol en leçon de vie pour la nouvelle génération.
À ses côtés dans la capsule, cinq femmes d’exception complètent l’équipage : la productrice Kerianne Flynn, l’activiste Amanda Nguyen, l’ex-scientifique de la NASA Aisha Bowe, l’animatrice Gayle King et Lauren Sanchez. Un casting prestigieux qui donne à cette mission une portée collective, sans effacer le message intime de Katy Perry.
La conquête spatiale, nouveau terrain de jeu des milliardaires
Blue Origin n’entend pas se contenter des vols suborbitaux. Le récent succès en janvier 2025 de son lanceur New Glenn, capable d’atteindre l’orbite terrestre, marque un tournant dans la guerre spatiale opposant Jeff Bezos à Elon Musk. Un duel où Virgin Galactic complique la donne avec ses propres vols touristiques.
L’entreprise de Bezos mise sur une stratégie éprouvée : 52 personnalités ont déjà goûté à l’apesanteur grâce à ses capsules, dont William Shatner (92 ans) en 2021. Une approche médiatique qui contraste avec SpaceX, focalisé sur les missions scientifiques et les contrats gouvernementaux.
Mais l’enjeu dépasse le symbole. Le test réussi du New Glenn ouvre la voie à des missions orbitales payantes, un marché que Musk domine actuellement. « Nous souhaitons nous positionner sur les vols en orbite », affirme un porte-parole de Blue Origin, sans dévoiler le calendrier des premiers vols habités. La course s’annonce serrée.