26 ans, 22 enfants et l’ambition démesurée de battre tous les records. Kristina Ozturk défie les lois démographiques avec un projet familial hors normes impliquant mères porteuses et budget pharaonique. Derrière ce conte moderne se cachent pourtant des zones d’ombre… Comment cette ex-stripteaseuse et son mari au passé trouble orchestrent-ils leur tribu XXL ?
Une maternité hors norme dans un contexte de crise nataliste
La natalité mondiale s’effondre tandis que Kristina Ozturk bâtit sa dynastie. En France, les naissances chutent de 818 000 en 2014 à 678 000 en 2023, reflet d’une tendance globale où les familles nombreuses deviennent des « exceptions statistiques » selon François de Singly, sociologue à l’Université Paris Cité. « Les femmes revendiquent légitimement une carrière à temps plein. D’une certaine façon, faire un enfant est plus difficile aujourd’hui », analyse l’expert.
Pourtant, cette jeune Rusise de 26 ans résidant en Géorgie défie tous les pronostics. Alors que le nombre moyen d’enfants par foyer français glisse sous la barre symbolique des 2, elle incarne un contre-modèle radical. Son projet familial pharaonique prend forme dans un monde où seulement 4,2% des foyers français comptent encore 4 enfants ou plus.
Derrière cette exception se profile une question sociétale : Kristina représente-t-elle l’ultime vestige des grandes tribus ou une pionnière d’un nouveau modèle reproductif ? Les 16 nounous et le budget annuel de 160 000€ dédiés à ses 22 enfants esquissent déjà une réponse…
Le projet fou d’une tribu de 105 enfants
Kristina Ozturk défie les lois biologiques avec un objectif vertigineux : 105 enfants biologiques. À 26 ans, cette Russe établie en Géorgie cumule déjà 22 maternités, dont une seule conception naturelle à 16 ans. Les 21 autres naissances résultent de mères porteuses rémunérées 10 000 dollars par grossesse, avec un record de 20 nourrissons arrivés en 2020 seulement.
Son mariage avec Galip, millionnaire de 60 ans, fournit les moyens de cette entreprise démographique hors norme. Le couple mise sur la gestation pour autrui comme solution industrielle, visant explicitement à « créer une véritable tribu » selon le magazine aufeminin. Un défi rendu possible par leur fortune, mais qui soulève des questions éthiques sur la marchandisation des naissances.
Ce rythme effréné – près de deux enfants par mois durant l’année 2020 – transforme leur foyer en véritable nursery géante. Pourtant, Kristina ne compte pas s’arrêter là : chaque nouvelle GPA la rapproche de son chiffre magique, défiant au passage tous les records de parentalité contemporaine.
Méthodes et moyens d’une organisation titanesque
Le couple Ozturk bâtit son empire familial sur des bases pour le moins singulières. Leur histoire commence à Batumi où Kristina, alors stripteaseuse de 16 ans, rencontre Galip, un sexagénaire au passé criminel. Condamné pour meurtre en 1996 puis emprisonné pour trafic de drogue et fraude fiscale, le millionnaire géorgien finance pourtant leur projet démesuré.
La logistique rivalise avec celle d’une PME : 16 nounous se relaient pour gérer les 22 enfants, avec un budget quotidien de 4 000€ rien que pour les besoins essentiels. Le média Ipnoze révèle des dépenses annuelles atteignant parfois 160 000€, incluant jouets et activités. Un coût faramineux assumé grâce à la fortune du mari, malgré ses démêlés judiciaires répétés.
Cette mécanique bien huilée masque mal les zones d’ombre. Entre les mères porteuses à 10 000$ l’unité et les employés dévoués à la tribu, chaque pièce de ce puzzle soulève une question : jusqu’où peut s’étendre l’ambition d’un couple prêt à tout pour sa légende familiale ?
Polémiques et soutien : la bataille des réseaux sociaux
L’audacieuse Kristina Ozturk divise la toile. Sur TikTok où elle documente sa vie de famille, les critiques fusent : « Elle en veut 105 pour le Guinness World Records », tonne un internaute. D’autres dénoncent une « logique comptable » alors que son mari purge une peine de prison pour trafic de drogue et fraude fiscale.
Pourtant, une communauté fidèle défend farouchement son modèle. « Ils sont trop mignons », s’émerveille une abonnée devant les vidéos des 22 enfants. Ces soutiens soulignent le bonheur apparent de la fratrie et la détermination d’une mère présentée comme « hors du commun ».
Face à ce clivage, Kristina marque une pause dans son expansion démographique. Consciente du jeune âge de sa progéniture (20 enfants nés en 2020), elle reporte temporairement le recours aux mères porteuses. Une trêve stratégique qui n’entame pas son objectif ultime : graver son nom au panthéon des familles les plus nombreuses du monde.