Nahel présent dans chaque combat : Mounia, du deuil à la mobilisation nationale
Mounia consacre désormais 70% de son temps à rencontrer ministres et préfets, selon son agenda consulté par Buzzday. « Ce projet de loi est le dernier câble qui me rattache à mon fils », écrit-elle dans un extrait de son journal intime, où elle dialogue quotidiennement avec la mémoire de Nahel. Ses 43 tribunes publiées depuis 2023 font référence dans les milieux antiracistes.
Sa table de cuisine est devenue QG pour cinq familles de victimes de violences policières. Assa Traoré témoigne : « Elle a transformé sa souffrance en manuel de survie pour nous tous ». Ensemble, elles préparent une « marche des mémoires vives » le 27 juin, date anniversaire de la mort de Nahel, avec déjà 18 000 participants annoncés.
Un parcours législatif semé d’embûches : l’incertaine adoption de la loi Nahel
Le texte doit passer par la Commission mixte paritaire dès juin 2025, un délai qualifié d’« ambitieux » par le ministère de la Justice. Les sénateurs LR menacent déjà de bloquer le financement des formations policières, estimant son coût à 89 millions d’euros sur cinq ans. L’examen en plénière à l’Assemblée est prévu le 15 septembre, date symbolique correspondant aux trois ans et deux mois depuis la mort de Nahel.
Le Conseil d’État a émis des réserves sur l’article 12 relatif aux sanctions disciplinaires automatiques, jugé « contraire au principe de proportionnalité ». Malgré ces blocages, une pétition citoyenne dépasse les 200 000 signatures ce mercredi. La marche du 27 juin, reliant Nanterre à l’Élysée, pourrait devenir un moment clé pour peser sur les débats parlementaires, avec 18 000 participants déjà annoncés.