Dans le paysage cinématographique français de ce début 2025, une œuvre se démarque particulièrement. « La Pampa », premier long-métrage d’Antoine Chevrollier, fait l’unanimité auprès de la critique avec une moyenne exceptionnelle de 4,1 sur 5. Présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2024, ce drame adolescent bouleversant s’impose comme l’une des révélations de l’année.
Entre courses de motocross et secrets inavoués, le film nous plonge dans l’histoire de deux adolescents inséparables, Willy et Jojo, dont l’amitié va être mise à l’épreuve dans un petit village français. Une œuvre sensible qui aborde avec finesse les thématiques de l’adolescence, de la masculinité et des normes sociales en milieu rural.
Du petit au grand écran : l’ascension d’un réalisateur


Avant de conquérir le grand écran, Antoine Chevrollier s’est forgé une solide réputation dans l’univers des séries télévisées. Connu pour son travail remarqué sur « Baron Noir » et « The Bureau », il a particulièrement marqué les esprits avec la mini-série « Oussekine » en 2022, qui lui a valu une reconnaissance critique importante.
C’est dans sa région natale des Pays de la Loire, à Longue-Jumelles, que le réalisateur a choisi de poser ses caméras pour son premier long-métrage. Un retour aux sources qui témoigne de sa volonté d’ancrer son récit dans un territoire qu’il connaît intimement.
La Semaine de la Critique : un tremplin prestigieux
Section parallèle du Festival de Cannes créée en 1962, la Semaine de la Critique est dédiée à la découverte de nouveaux talents. De nombreux réalisateurs aujourd’hui célèbres y ont fait leurs premiers pas, comme Alejandro González Iñárritu ou Jacques Audiard.
Une plongée sensible dans l’adolescence rurale
Le film suit le quotidien de Willy et Jojo, deux adolescents qui partagent leurs journées entre ennui et courses de motocross. Leur amitié, présentée comme indéfectible, va pourtant être ébranlée par un secret que Jojo ne peut plus contenir. Lorsque celui-ci éclate au grand jour, c’est tout l’équilibre du village qui s’en trouve bouleversé.
La mise en scène nerveuse et maîtrisée d’Antoine Chevrollier transforme les courses de motocross en véritables métaphores visuelles, où la quête de performance et de virilité se confronte aux questionnements identitaires des personnages.
Des interprétations qui marquent les esprits
Au cœur du succès du film se trouvent les performances remarquables de ses jeunes interprètes. Sayyid El Alami dans le rôle de Willy et Amaury Foucher dans celui de Jojo portent le film avec une justesse saisissante, leur alchimie à l’écran servant parfaitement le propos du réalisateur.
La critique sous le charme
Les critiques sont unanimes quant à la réussite du film. Marie Claire salue un film « bouleversant du début à la fin », tandis que Sud Ouest met en avant la densité du récit et la performance « magnifique » de Sayyid el Alami. La Croix souligne quant à elle « la justesse de ton et la finesse d’écriture » de cette œuvre qui renouvelle le genre du film d’apprentissage.
Le motocross au cinéma : un terrain peu exploré
Sport spectaculaire mais rarement mis en scène au cinéma français, le motocross permet ici d’explorer les codes de la masculinité rurale tout en offrant une dimension visuelle et sonore particulièrement immersive.