La série britannique Skins, tremplin de nombreuses stars actuelles, s’apprête à quitter Netflix

Angelique S.
4 Min de lecture

Les fans de séries teen drama devront faire leurs adieux à l’une des plus emblématiques d’entre elles. Netflix vient d’annoncer le retrait de la série britannique Skins de son catalogue à partir du 31 janvier 2025. Les abonnés n’ont donc plus que deux semaines pour (re)découvrir les 61 épisodes de cette série qui a marqué toute une génération.

Diffusée initialement sur E4 au Royaume-Uni à partir de 2007, Skins suit le quotidien mouvementé d’un groupe d’adolescents de Bristol, dont le charismatique et manipulateur Tony Stonem. La série s’est rapidement démarquée par son traitement franc et sans concession de sujets sensibles, attirant plus d’un million de téléspectateurs dès son premier épisode.

Une révolution dans l’univers des séries adolescentes

Bien avant Euphoria, Skins bousculait déjà les codes en abordant frontalement des thématiques jusqu’alors taboues à la télévision. Sexualité, toxicomanie, troubles alimentaires, religion ou encore santé mentale : aucun sujet n’était évité, le tout traité avec un mélange d’humour noir et de gravité qui a fait sa signature.

Le phénomène a dépassé le simple cadre télévisuel pour s’ancrer dans la culture populaire, donnant notamment naissance aux célèbres « Skins Parties », ces soirées clandestines inspirées de la série où les jeunes poussaient les limites à l’extrême.


Les « Skins Parties » : un phénomène social controversé
Ces fêtes secrètes, organisées via les réseaux sociaux de l’époque, reproduisaient l’ambiance débridée de la série. Les adresses n’étaient révélées qu’au dernier moment pour éviter l’intervention des autorités, créant une véritable sous-culture chez les adolescents des années 2000.

Un vivier de talents devenus stars internationales

La véritable force de Skins réside dans son casting exceptionnel qui a depuis conquis Hollywood. Nicholas Hoult, l’inoubliable Tony Stonem, s’est imposé comme une valeur sûre du cinéma américain, enchaînant les blockbusters de la saga X-Men à Mad Max : Fury Road, jusqu’à sa récente collaboration avec Clint Eastwood dans « Juge n°2 ».

Dev Patel et Daniel Kaluuya ont également transformé leur passage dans la série en tremplin vers une carrière internationale prestigieuse. Du côté des actrices, Hannah Murray s’est illustrée dans Game of Thrones, tandis que Kaya Scodelario, l’emblématique Effy, brille aussi bien dans les franchises à succès comme Le Labyrinthe que dans des productions plus récentes telles que « Senna » et « The Gentlemen ».


Le renouvellement des générations : une formule unique
Skins innovait en renouvelant son casting tous les deux ans, créant ainsi trois générations distinctes d’acteurs. Cette rotation permettait de maintenir la fraîcheur du concept tout en offrant des opportunités à de nouveaux talents.

L’héritage indélébile d’une série culte

Malgré une tentative de remake américain qui n’a pas su trouver son public, l’influence de la série originale reste palpable dans le paysage télévisuel actuel. À 32 ans, Kaya Scodelario continue d’ailleurs de démontrer la longévité des carrières issues de Skins, enchaînant les rôles marquants comme dans « Pirates des Caraïbes » et plus récemment dans la série « The Gentlemen », adaptation du film de Guy Ritchie.